Dans son dernier discours avant de partir à la retraite, le sous-gouverneur Lawrence Schembri parle de la contribution de la Banque du Canada à l’avancement de l’inclusion et des perspectives économiques des peuples autochtones.

Le sous-gouverneur Schembri s’adresse à l’Association nationale des sociétés autochtones de financement. Lisez le discours complet.

La réconciliation économique est une priorité pour la Banque

La Banque a un rôle à jouer dans l’avancement de la réconciliation économique avec les peuples autochtones du Canada. Ainsi, nous cherchons des moyens de les aider à toucher une plus grande part de la prospérité économique que par le passé.

Nous avons écouté nos partenaires autochtones et avons beaucoup appris sur l’économie autochtone :

  • son histoire
  • son potentiel
  • ses défis et possibilités actuels

Au cours des deux prochaines années, nous continuerons de consulter un vaste éventail de groupes autochtones afin de définir ce que la réconciliation économique signifie pour nous et nos activités. En prenant le temps de bien faire les choses, nous espérons réaliser d’importants progrès vers l’établissement d’un climat de confiance et le renforcement de nos relations avec les peuples autochtones.

Pour faire progresser la réconciliation économique avec les peuples autochtones, nous avons besoin d’un plan qui centralisera nos efforts et guidera nos actions. » 

L’économie autochtone a un fort potentiel…

Avant l’arrivée des colonisateurs, les peuples autochtones avaient des économies et des communautés florissantes.

Nous avons tous une responsabilité d’aider les peuples autochtones à retrouver leur prospérité. Les bénéfices qui en résulteraient seraient substantiels pour les communautés autochtones ainsi que pour l’ensemble du pays.

Plusieurs tendances récentes témoignent de l’énorme potentiel inexploité de l’économie autochtone :

  • La population autochtone au Canada est jeune et croît rapidement.
  • Le nombre d’Autochtones occupant un emploi s’est accru de près de 45 % entre 2006 et 2016.
  • Le pourcentage de membres des Premières Nations, de Métis et d’Inuits détenant au moins un diplôme d’études secondaires augmente plus rapidement que celui des non-Autochtones.
  • Le nombre d’entrepreneurs autochtones est en hausse et les entreprises autochtones se portent bien.

… mais elle se heurte à d’importants obstacles

En effet, les obstacles à l’accès au crédit et au financement ont freiné la création de nouvelles entreprises et de possibilités d’emploi au sein des communautés autochtones. Nos recherches ont aussi montré que l’éloignement et l’infrastructure déficiente ont limité l’accès :

  • à l’argent
  • aux banques
  • aux services financiers en général

Ces obstacles et bien d’autres ont fait augmenter le coût de la vie et conduit à un sous-investissement dans les communautés autochtones. Heureusement, un éventail d’institutions des Premières Nations s’emploie à réduire ces obstacles. Mais l’accès au financement constitue toujours un enjeu de taille, en raison surtout des énormes déficits d’investissement dans les infrastructures et le logement.

Ce manque d’accès aux services financiers restreint l’accès aux taux d’emprunt du marché, ce qui entrave la transmission de nos mesures de politique monétaire aux communautés autochtones.

De plus, il s’avère difficile de mesurer la taille et la performance de l’économie autochtone puisque les données ne sont pas :

  • disponibles régulièrement
  • comparables entre les communautés ou avec celles des communautés non autochtones

Une information inadéquate nuit à la gestion financière et à la prise de décisions. »

Notre engagement

Nous travaillons avec d’autres organismes pour combler les lacunes dans l’inclusion financière des Autochtones et l’information sur l’économie autochtone. Et nous nous engageons à définir comment la Banque peut contribuer à la réconciliation économique.

Nous commencerons par parler à nos partenaires autochtones actuels, puis chercherons des moyens d’échanger et de collaborer avec d’autres. Il faudra du temps pour confectionner le bon plan, mais nous promettons d’agir pour restaurer la prospérité des communautés autochtones.

Ensemble, je suis convaincu que nous pouvons, avec le temps, contribuer de façon importante et positive à la réconciliation et améliorer le bien-être des communautés autochtones dans notre pays. » 




pour participer à la discussion ou planifier une rencontre.

En plus d’échanger régulièrement avec ses partenaires autochtones, la Banque assume la présidence du Réseau de banques centrales pour l’inclusion des Autochtones (2022-2023) et demande conseil au Cercle consultatif autochtone sur les façons dont les peuples autochtones du Canada pourraient être représentés sur les futurs billets de banque.

La Banque gère le processus de demande de bourses et de stages destinés aux étudiants autochtones en collaboration avec l’organisme Indspire.


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