Les régimes de retraite à prestations déterminées englobent la majeure partie des actifs détenus dans les régimes de pension d'employeur. Depuis quelques années, un certain nombre de régimes à prestations déterminées sont sous-capitalisés, ce qui tranche nettement avec la situation des années 1990, où une grande partie d'entre eux affichaient d'importants excédents actuariels. La détérioration de la santé financière des régimes à prestations déterminées a mis en lumière les divers problèmes de structure à long terme qui pourraient rendre plus difficile encore pour les promoteurs la gestion du risque financier associé à de tels régimes. Tuer et Woodman examinent comment les déficits de capitalisation, l'importance grandissante accordée à la gestion du risque, le climat de faibles rendements et les nouvelles conceptions à l'égard des placements influent sur les décisions d'investissement des gestionnaires de caisses de retraite à prestations déterminées au Canada. Ils s'intéressent au mode de capitalisation de ces régimes et aux nouvelles conceptions de la prime de risque sur les actions, puis abordent la question de l'adoption de plus en plus courante de méthodes de placement axées sur le passif et des répercussions de ce changement sur les placements des caisses de retraite. Les auteurs se penchent également sur d'autres influences que subit le secteur des régimes de retraite, dont l'offre limitée d'obligations à long terme, l'élimination de la règle sur les biens étrangers et le mouvement en faveur de la comptabilisation à la valeur actuelle et d'une approche fondée sur des principes d'économie financière pour l'évaluation actuarielle des régimes, et ils donnent un aperçu des effets de ces facteurs sur les marchés financiers.