Les recherches récentes établissent une corrélation positive entre la fréquence des prêts de moindre qualité et la croissance de la titrisation. Pour certains, le lien tient au fait que les émetteurs ne sont pas incités à bien sélectionner les emprunteurs et à suivre de près le rendement des prêts titrisés; d'autres mettent plutôt en cause des facteurs comme les méthodes de gestion des bilans. Il n'est par conséquent pas facile de déterminer l'origine de la multiplication des prêts de piètre qualité en période d'essor rapide de la titrisation. L'auteure examine les conflits d'intérêts entre les parties engagées dans le processus de titrisation et leur rôle dans la tourmente financière et présente les propositions réglementaires et les solutions récemment mises en avant afin de résoudre les problèmes de délégation.