De nombreux pays à marché émergent ont amélioré sensiblement leurs fondamentaux macroéconomiques et mis en place des réformes structurelles depuis la crise asiatique. Il en est résulté un meilleur équilibre de la composition des flux de capitaux vers ces pays : la structure de l'endettement s'est améliorée, la part des investissements directs étrangers dans l'ensemble des flux a augmenté et l'accès aux marchés internationaux du crédit s'est élargi pour les entreprises des économies émergentes. De plus, les changements structurels qui se sont opérés sur la scène financière mondiale ont entraîné une hausse des flux de capitaux et procuré des avantages économiques et financiers aux pays émergents. Lors de la récente crise financière, toutefois, la libéralisation des comptes de capital et le resserrement des liens financiers et commerciaux ont contribué à rendre maints pays vulnérables aux perturbations externes. Les économies dont la situation fondamentale était solide ont assez bien résisté à la crise. Dans les années à venir, les autorités des pays émergents devront mettre en oeuvre des politiques qui encouragent les flux de capitaux et veiller à ce que les restrictions imposées en vue de limiter les sorties de capitaux dommageables en période de tension financière ou les entrées rapides de capitaux ne soient que temporaires.