Définitions
Écart de production
L’écart de production permet de déterminer si l’économie tourne au-dessus ou en dessous de sa capacité. Il constitue un déterminant important des pressions inflationnistes ainsi qu’une variable clé du point de vue de la politique monétaire1. Contrairement à de nombreuses autres variables, l’écart de production n’est pas directement observable et doit donc être estimé. Les estimations sont sujettes à des révisions au fur et à mesure que le temps passe et que de nouveaux renseignements deviennent disponibles. La Banque a décidé de publier l’estimation de l’écart de production qui sous-tend les prévisions figurant dans le Rapport sur la politique monétaire afin d’accroître la transparence et d’harmoniser les indicateurs qu’elle publie sur son site Web avec ce qui est postulé dans le Rapport.
La Banque publiera deux séries de données :
- L’écart de production actuel selon le Rapport sur la politique monétaire contient les estimations prises en compte dans le plus récent Rapport. Il comprend les estimations du premier trimestre de 1981 jusqu’à celles du dernier trimestre pour lequel les données des comptes nationaux sont disponibles. Cette série pourrait être révisée lorsqu’on disposera de nouvelles données trimestrielles.
- L’écart de production historique selon le Rapport sur la politique monétaire est une série qui comprend des estimations historiques faites en temps réel, sans aucune révision. L’écart de production indiqué pour un trimestre donné correspond à l’estimation qui a été faite lorsque les données des comptes nationaux pour ce trimestre ont été accessibles. Cette série ne fera pas l’objet de révisions, car elle représente la mesure de l’écart de production à un moment précis.
La publication de ces deux séries montre à quel point les estimations de l’écart sont incertaines et l’ampleur des révisions au fil du temps.
La publication de ces estimations de l’écart de production complète les estimations suivantes de l’écart de production déjà disponibles sur le site Web de la Banque :
- Estimations de l’écart de production à partir de deux méthodes mécaniques qui, en général, ne reposent pas sur des jugements ou des observations empiriques (c.-à-d. le filtre multivarié élargi et le cadre intégré). Pour en savoir plus, consultez ce document d’analyse du personnel.
- Estimations de l’écart de production tirées des projections économiques établies par le personnel, qui comprennent les estimations historiques et les prévisions du personnel soumises au Conseil de direction afin d’éclairer les décisions de politique monétaire. Ces données sont publiées avec un décalage de cinq ans2.
Difficulté des entreprises à répondre à une hausse inattendue de la demande (% d'entreprises)
Proportion d’entreprises estimant qu’elles auraient quelques difficultés ou de sérieuses difficultés à répondre à une hausse inattendue de la demande et des ventes, selon l’enquête sur les perspectives des entreprises menée par les bureaux régionaux de la Banque du Canada. En savoir plus
Commandes en carnet / expéditions - Biens manufacturés, à l'exclusion des produits et pièces du secteur aérospatial : proportion des commandes en carnet par rapport aux expéditions
Les commandes en carnet sont une réserve de commandes qui généreront les livraisons futures, à la condition qu'elles ne soient pas annulées. Les commandes en carnet sont estimées pour l'ensemble du Canada et non par province.
Les expéditions ou livraisons sont définies comme étant la valeur des produits fabriqués qui ont été livrés à des clients. Elles n'incluent aucune activité de commerce de gros et aucune recette provenant de la location de matériel ou de la vente d'électricité. Dans la pratique, certains répondants déclarent les transactions financières plutôt que les paiements ayant trait au travail fait. En savoir plus
Ratio stocks/ventes global
Ratio des stocks aux ventes finales de marchandises (tous deux exprimés en dollars courants). En savoir plus
La mesure de l’activité étrangère
Pour prévoir les exportations hors produits de base, la Banque utilisait la mesure de l’activité étrangère (MAE), un outil d’estimation de la demande étrangère de biens et de services produits par les entreprises canadiennes. Ces dernières années, cette mesure est devenue moins fiable, ce qui pourrait s’expliquer par une modification de la composition de la demande étrangère et des facteurs structurels, dont la perte de capacité exportatrice et des défis sur le plan de la compétitivité. C’est ce qui a conduit la Banque à mettre au point deux nouveaux instruments d’analyse pour améliorer la qualité de ses prévisions de la demande d’exportations canadiennes.
La Mesure de l’activité étrangère-entrées-sorties
Dans la Mesure de l’activité étrangère-entrées-sorties (MAE-ES), le premier de ces instruments, les coefficients de pondération affectés aux diverses composantes sont calibrés d’après les données des tableaux internationaux des entrées-sorties pour 2014 provenant de la base de données World Input-Output Database (créée par la Commission européenne). Cette mesure reflète plus fidèlement les sources de la demande de biens et de services canadiens aux États-Unis comme à l’extérieur des États-Unis.
GRACE
GRACE (pour Global Real Activity for Canadian Exports), le second instrument conçu pour estimer la demande d’exportations canadiennes, prend en compte l’information fournie par un très grand nombre d’indicateurs économiques internationaux. Il exploite des variables liées à la dépense finale et à la production, aussi bien pour les États-Unis que pour tous les principaux partenaires commerciaux du Canada. Cette mesure de l’activité réelle internationale pour les exportations canadiennes permet aux déterminants de la demande de biens et de services exportés par le Canada et à l’importance de ces déterminants de varier dans le temps. Elle permet aussi d’estimer la demande étrangère de biens et de services pour de nombreuses sous-catégories d’exportations, rendant ainsi possible une analyse plus approfondie.
Renseignements supplémentaires
Les deux nouvelles mesures sont actualisées quatre fois par an, à l’occasion de la publication du Rapport sur la politique monétaire.
Pour un survol du nouveau cadre de la Banque pour la prévision des exportations, voir le Rapport sur la politique monétaire de janvier 2017 en page 15.
On trouvera une description complète de la MAE-ES dans le document de travail du personnel 2017-1 intitulé An Improved Equation for Predicting Canadian Non-Commodity Exports.
Pour une description de GRACE, se reporter au document de travail du personnel 2017-2 intitulé Global Real Activity for Canadian Exports (GRACE).