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11 août 1996

La mesure et l'interprétation des taux d'intérêt réels à court terme et de l'inflation attendue

Dans cet article, l'auteur compare différentes mesures des taux d'intérêt réels à court terme pour le Canada pour la période comprise entre 1956 et 1995. Pour mesurer le taux d'intérêt réel prévu, il a recours à une variable d'approximation de l'inflation attendue qui se fonde sur les caractéristiques de l'inflation passée. Lorsqu'on examine le comportement de l'inflation au Canada au fil du temps, on est porté à croire que ses caractéristiques ont changé considérablement avec le temps. L'inflation passée peut être considérée selon trois scénarios différents, à savoir que l'inflation moyenne est faible et les chocs n'ont que des effets temporaires sur elle; l'inflation est modérée et s'accompagne de perturbations plus persistantes; et l'inflation s'emballe et les chocs ont des effets permanents sur son niveau. La variable d'approximation de l'inflation attendue s'appuie sur un modèle statistique, le modèle à changement de régime de Markov, pour prendre en compte les changements de comportement de l'inflation au fil du temps. On s'est rendu compte que l'incertitude découlant de la variabilité du comportement de l'inflation rejaillit sur l'estimation des attentes d'inflation et, par voie de conséquence, sur la mesure des taux d'intérêt réels. Les fourchettes cibles servant à maintenir à un bas niveau le taux d'inflation devraient contribuer à réduire l'incertitude entourant le comportement de l'inflation. On est porté à croire, lorsqu'on examine la façon dont celle-ci et les taux d'intérêt évoluent, que la crédibilité des objectifs de maîtrise de l'inflation visés par la Banque du Canada va s'accroissant. Cela devrait contribuer à réduire l'incertitude entourant l'inflation et mener à la longue à de faibles taux d'intérêt nominaux.
10 août 1996

Les attentes d'inflation et les obligations à rendement réel

L'existence d'un marché au Canada pour les obligations à rendement réel permet de mesurer directement les attentes d'inflation en comparant les rendements de ces obligations et ceux des obligations ordinaires à long terme du gouvernement canadien. Toutefois, les attentes d'inflation mises à part, d'autres facteurs peuvent influencer les écarts de rendement. Les auteurs font remarquer après avoir passé ces facteurs en revue que ceux-ci peuvent générer un biais assez important dans la mesure du niveau des attentes d'inflation. Sur longue période, cependant, les modifications de l'écart de rendement peuvent s'avérer un bon indicateur des variations des attentes d'inflation à long terme. Selon cette mesure, les attentes d'inflation sont en baisse depuis la fin de 1994.
Type(s) de contenu : Publications, Articles de la Revue de la Banque du Canada Sujet(s) de recherche: Taux d'intérêt

Avoiding the Pitfalls: Can Regime-Switching Tests Detect Bubbles?

Document de travail du personnel 1996-11 Simon van Norden, Robert Vigfusson
La mise au point de tests de détection des bulles spéculatives a occasionné bien des débats, principalement sur des points de méthodologie. Evans (1991) a démontré, au moyen de simulations de Monte-Carlo, que la présence de bulles est fréquemment rejetée par les tests standard de racine unitaire et de cointégration même quand des bulles ont été incorporées à la construction des données.

Unit-Root Tests and Excess Returns

Document de travail du personnel 1996-10 Marie-Josée Godbout, Simon van Norden
À en croire les résultats de plusieurs études menées récemment, il serait possible de représenter le logarithme des excédents de rendement observés sur le marché des changes et les autres marchés au moyen d'un processus intégré de premier ordre (I(1)).

Does Inflation Uncertainty Vary with the Level of Inflation?

Document de travail du personnel 1996-9 Allan Crawford, Marcel Kasumovich
L'objectif des auteurs est de tester l'hypothèse que l'incertitude entourant l'inflation s'accroît lorsque le taux d'inflation augmente. Ils fondent leur analyse sur l'utilisation de modèles autorégressifs conditionnellement hétéroscédastiques généralisés (GARCH), lesquels permettent à la variance conditionnelle du terme d'erreur de fluctuer dans le temps. Comme cette variance constitue une approximation de l'incertitude entourant l'inflation, la détection d'une relation positive entre elle et l'inflation viendrait étayer l'hypothèse examinée.

Interpreting Money-Supply and Interest-Rate Shocks as Monetary-Policy Shocks

Document de travail du personnel 1996-8 Marcel Kasumovich
Dans le présent document, l'auteur analyse deux types de choc au moyen de données canadiennes : un choc d'offre de monnaie (le choc M) et un choc de taux d'intérêt (le choc R). Pour identifier le premier type de choc, il recourt aux restrictions de long terme découlant de certaines propositions avancées par la théorie monétaire.

Excess Volatility and Speculative Bubbles in the Canadian Dollar: Real or Imagined?

Rapport technique n° 76 John Murray, Simon van Norden, Robert Vigfusson
Une plus grande intervention du secteur public est souvent recommandée en vue de contrer la spéculation accrue et la volatilité excessive des prix qui semblent caractériser de nos jours le système financier de libre concurrence qui existe à l'échelle mondiale.
Type(s) de contenu : Travaux de recherche du personnel, Rapports techniques Sujet(s) de recherche: Taux de change Code(s) JEL : C, C4, C40, F, F3, F31
11 mai 1996

L'évolution récente des agrégats monétaires et ses conséquences

En 1995, l'agrégat au sens large M2+ a progressé à un taux annuel de 4,5 % – presque deux fois plus qu'en 1994 –, la concurrence des fonds mutuels ayant eu moins d'incidence, en termes de déplacement de fonds, sur les dépenses d'épargne des particuliers. L'agrégat M2+ corrigé de l'effet de la substituabilité étroite qui existe, par exemple, entre les OEC et certains fonds mutuels n'a progressé que de 3,4 %. L'agrégat M1 brut a augmenté de 8,2 % durant l'année, en raison de l'accroissement de la demande d'encaisses de transaction attribuable au repli des taux du marché et aux taux de rendement plus attrayants offerts par les banques sur les dépôts à vue des sociétés. La croissance vigoureuse de M1 brut au deuxième semestre de 1995 fait présumer que l'activité économique devrait progresser à un rythme modéré durant la première moitié de 1996, alors que la modeste croissance des agrégats au sens large indique un rythme d'expansion monétaire compatible avec le maintien d'un taux d'inflation bas. À l'occasion de cet examen annuel de l'évolution des agrégats monétaires, les auteurs présentent un nouveau modèle, fondé sur les écarts de M1 par rapport à son niveau de long terme, selon lequel le taux d'inflation devrait se maintenir juste au-dessous du point médian de la fourchette cible de maîtrise de l'inflation au cours des deux ou trois prochaines années.
10 mai 1996

Les opérations de financement des provinces et de leurs entreprises

Dans cet article, l'auteur examine les changements survenus dans la composition des crédits que les gouvernements provinciaux et leurs entreprises ont obtenus au cours des années 90. Des besoins de financement accrus conjugués à l'amenuisement des sources de financement hors marché telles que le Régime de pensions du Canada ont amené les gouvernements provinciaux et leurs entreprises à élargir et à diversifier leurs programmes de gestion de la dette. En particulier, ces derniers ont accentué leur présence sur les marchés obligataires étrangers, augmenté leurs émissions de titres à taux flottants et incorporé une foule de nouveaux instruments à leurs programmes d'emprunt dans le but de réduire leurs coûts de financement et de limiter les risques liés à l'émission de titres de dette. Ainsi, la composition des crédits qu'ils ont obtenus au cours des années 90 diffère sensiblement de celle de la décennie précédente : entre 1990 et 1995, les provinces et leurs entreprises ont comblé leurs besoins de financement en recourant presque entièrement aux émissions de titres négociables et la proportion de l'ensemble du financement net représentée par les nouvelles émissions de titres libellés en devises étrangères s'est chiffrée à près de 50 % en moyenne; entre 1980 et 1989, par contre, les sources de financement hors marché avaient permis de recueillir près de 30 % des fonds et la proportion de l'ensemble du financement net représentée par les nouvelles émissions en devises avait été inférieure à 20 %.
9 mai 1996

Le rôle de la gestion des stocks dans les fluctuations de l'économie canadienne

Les variations des investissements en stocks ont joué dans le passé un rôle majeur dans l'évolution des cycles économiques au Canada. Cependant, l'amélioration des techniques de contrôle des stocks et le recul de l'incertitude lié à la baisse de l'inflation ont permis aux entreprises de gérer leurs stocks de façon beaucoup plus stricte et efficace. Dans cet article, l'auteur traite de l'évolution récente de la gestion des stocks dans le secteur commercial non agricole au Canada, sur le plan tant global que sectoriel, et analyse les répercussions de cette évolution sur le rôle des stocks comme source de fluctuations économiques.
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