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9 mai 1995

Interprétation de l'évolution récente des agrégats monétaires

En 1994, les agrégats monétaires au sens large tels que M2+ ont enregistré une croissance d'une lenteur inhabituelle, ce qui témoigne du maintien d'un faible taux d'inflation. L'agrégat au sens étroit M1 s'est très fortement accru au début de l'année, en partie pour des raisons d'ordre technique. Toutefois, la décélération globale de M1 sur l'année complète serait compatible avec une croissance de la production moins rapide au premier semestre de 1995 que cela n'a été le cas l'année précédente. On a observé au premier semestre de 1994 un déplacement continu de capitaux vers les fonds mutuels d'actions, d'obligations et de crédits hypothécaires au détriment des dépôts. Au second semestre, la hausse des taux d'intérêt et la baisse du rendement affiché par les fonds mutuels ont entraîné le mouvement inverse au profit de M2+. Dans cette étude annuelle de l'évolution des agrégats monétaires, l'auteur examine les diverses raisons qui ont motivé ces mouvements et analyse les conséquences qu'ils pourraient avoir.
8 mai 1995

Les déterminants fondamentaux du taux de change et le dollar canadien

Les conceptions que les économistes se font des principaux facteurs de détermination des taux de change ont évolué avec le temps en réaction à l'évolution de la conjoncture économique et à de nouvelles tendances de la théorie économique. Cet article fournit un survol des principales théories de la détermination des taux de change. Les facteurs qui influencent l'évolution des taux de change sont variés et complexes. Cependant, les auteurs montrent que les grandes variations enregistrées par le taux de change réel Canada-États-Unis depuis le début des années 70 peuvent être saisies par une équation simple faisant ressortir le rôle joué par les prix des produits de base et les écarts de taux d'intérêt entre le Canada et les États-Unis. L'équation est utilisée pour interpréter l'évolution du taux de change réel au cours des deux dernières décennies. Ce taux s'écarte parfois beaucoup des valeurs prévues par l'équation. La raison en est peut-être que celle-ci omet certains facteurs qui peuvent influencer le taux de change, en particulier sur le court terme. Parmi ces facteurs, on peut citer la politique budgétaire, l'endettement extérieur, l'incertitude politique et les attentes des investisseurs. Il s'agit là de facteurs qui sont difficiles à quantifier, mais qui ont revêtu une importance particulière ces dernières années.
7 mai 1995

Le phénomène de la désinflation dans le monde industrialisé au cours des années 90

Le Canada n'est pas le seul pays ayant réalisé des progrès substantiels dans la voie de la stabilité des prix. Le taux moyen d'inflation dans les pays industrialisés a fortement diminué durant la première moitié des années 90, qui représentait la troisième période de désinflation généralisée observée au cours des vingt dernières années. À la fin de 1994, les taux d'inflation de nombreux pays avaient reculé à des niveaux qu'on n'avait pas vus depuis le début des années 60 et oscillaient généralement entre 1 et 3 %. En dépit du recul de l'inflation aux mêmes bas niveaux, on a constaté des différences intéressantes d'un pays à l'autre. Par exemple, le taux d'inflation a baissé beaucoup plus rapidement en moyenne dans les pays non européens. Dans un grand nombre de pays, le rythme de désinflation s'est nettement ralenti après 1992, en dépit de l'atonie persistante de la demande. Les pays où la monnaie nationale a fortement baissé au cours de la première moitié des années 90 n'ont pas connu un taux d'inflation moyen plus élevé qu'ailleurs. L'auteur de l'article signale différents facteurs qui agissent sur l'inflation dans les pays industrialisés. Parmi ceux-ci, on trouve des facteurs spéciaux comme les modifications apportées aux impôts indirects, ainsi que des déterminants plus fondamentaux de l'inflation comme le niveau des capacités inutilisées dans l'économie. L'importance de ces facteurs et, peut-être, la façon dont l'inflation y a réagi ont varié d'un pays à l'autre. Un dénominateur commun est, toutefois, la résolution de plus en plus ferme des autorités monétaires des différents pays industrialisés de réaliser et de maintenir la stabilité des prix.
6 mai 1995

Note technique : La gestion de la trésorerie du gouvernement fédéral

En plus de son rôle principal en tant que banque centrale du pays, la Banque du Canada est également la trésorière et la conseillère financière du gouvernement fédéral. Dans le cadre de ce rôle d'agent financier, elle est chargée, entre autres, de gérer la trésorerie en dollars canadiens du gouvernement, fonction qu'examinent dans cet article. La Banque se soucie surtout de procurer au gouvernement des liquidités suffisantes pour faire face à ses obligations quotidiennes. Pour ce faire, elle doit prévoir et surveiller soigneusement les entrées et sorties quotidiennes de fonds et gérer un programme permanent d'emprunt visant à refinancer la dette arrivant à échéance et à renflouer l'État dans les périodes où les sorties de fonds dépassent en moyenne les entrées. Le financement par emprunt des besoins de trésorerie de l'État est considérablement plus onéreux par rapport à la rémunération qui est servie sur les dépôts à vue. Pour réduire ce coût net, les montants excédentaires qui ne sont pas nécessaires pour les transactions quotidiennes sont placés dans des dépôts à terme rémunérés à des taux d'intérêt plus élevés que ceux qui s'appliquent aux dépôts à vue. Le coût net que comporte le maintien d'encaisses est aussi réduit par l'utilisation des bons de trésorerie, instruments d'emprunt souples à court terme qui complètent les émissions hebdomadaires ordinaires de bons du Trésor à trois, à six et à douze mois.

Changes in the Inflation Process in Canada: Evidence and Implications

Document de travail du personnel 1995-5 Doug Hostland
L'économie canadienne est en transition entre une phase de désinflation et une période caractérisée par un taux d'inflation très bas et relativement stable. Dans ce contexte, l'auteur se demande s'il faut s'attendre à ce que les paramètres d'une équation de forme réduite soient insensibles aux changements qui s'opèrent dans le processus d'inflation. Deux questions empiriques […]

Government Debt and Deficits In Canada: A Macro Simulation Analysis

Document de travail du personnel 1995-4 Tiff Macklem, David Rose, Robert Tetlow
Les auteurs examinent les répercussions macroéconomiques de l'accroissement de la dette publique au Canada ainsi que les avantages et les inconvénients qui sont liés, à long et à court terme respectivement, à une décélération de cette dernière. Les auteurs commencent par évaluer les conséquences à long terme d'un accroissement de l'endettement du secteur public en […]

Empirical Evidence on the Cost of Adjustment and Dynamic Labour Demand

Document de travail du personnel 1995-3 Robert Amano
Dans le présent document, l'auteur cherche à établir s'il existe des preuves empiriques significatives confortant l'hypothèse que les coûts d'ajustement de la demande de travail au Canada agissent sur cette dernière. C'est là une importante question, car si cette hypothèse se confirmait, cela pourrait contribuer à expliquer en partie la persistance du chômage relevée dans […]
30 mars 1995

L'incertitude et la transmission de la politique monétaire au Canada

Conférence Gordon Thiessen York University, Glendon College Toronto (Ontario)
Il y a un peu plus de sept ans, John Crow, mon prédécesseur, a donné une conférence à l'université de l'Alberta sous les auspices de la Fondation Eric J. Hanson. À cette occasion, il a traité d'un certain nombre de questions qui se rapportent à la conduite de la politique monétaire canadienne, à savoir l'objectif de cette politique, le mécanisme par lequel son action se transmet, l'utilisation des agrégats monétaires dans la définition des politiques, l'incertitude sur les marchés financiers et le rôle du taux de change.
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