Rapport sur la politique monétaire
Janvier 2025
La croissance économique a légèrement augmenté au Canada, stimulée par les baisses passées des taux d’intérêt. En l’absence de nouveaux droits de douane, elle devrait encore se raffermir et l’inflation, rester près de 2 %. Cela dit, la menace de nouvelles barrières tarifaires crée beaucoup d’incertitude.
La Banque du Canada abaisse le taux directeur de 25 points de base pour le faire passer à 3 % et annonce la fin du resserrement quantitatif
La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle abaisse le taux cible du financement à un jour pour le faire passer à 3 %. Le taux officiel d’escompte s’établit à 3,25 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,95 %.
Hypothèses relatives aux politiques commerciales
Bien que les perspectives économiques présentées dans le présent rapport n’intègrent pas d’éventuels nouveaux droits de douane américains, elles tiennent compte du fait que cette menace influe déjà sur les marchés financiers et les décisions des entreprises. Les hypothèses relatives aux politiques commerciales sont le reflet d’une situation qui évolue rapidement et du haut degré d’incertitude quant à savoir si des droits de douane généralisés seront imposés (et selon quelles modalités) et si le Canada prendra des mesures de rétorsion. Une analyse de fond, scénario à l’appui, est présentée à la section Point de mire : Évaluation des conséquences potentielles des droits de douane américains.
Vue d’ensemble
Au Canada, l’inflation est autour de 2 % depuis août 2024. Les taux d’inflation de la plupart des principales composantes de l’indice des prix à la consommation sont inférieurs à leurs moyennes historiques, mais le rythme d'augmentation des frais de logement est élevé et diminue lentement. Les attentes d’inflation sont en grande partie revenues à la normale.
On prévoit que l’inflation sera volatile jusqu’à la fin mars, en raison des effets du congé temporaire de TPS/TVH sur certains biens et services. L’inflation devrait rester proche de la cible de 2 % au cours de la période de projection.
La croissance de l’économie canadienne a été plus faible que prévu au troisième trimestre de 2024, mais des signes indiquent que l’activité aurait depuis pris de l’élan malgré un ralentissement de l’expansion démographique. Les baisses passées des taux d’intérêt contribuent à l’augmentation des dépenses des ménages et de l’activité dans le secteur du logement. Les conditions du marché du travail sont encore détendues, et il y a certains signes que la croissance des salaires a ralenti. L’économie continue d’afficher une offre excédentaire modeste.
On s’attend à ce que la croissance économique canadienne s’établisse en moyenne à 1,8 % en 2025 et 2026. Les dépenses des ménages devraient se raffermir et rester solides, soutenues par les baisses passées des taux d’intérêt. L’offre excédentaire devrait se dissiper progressivement au cours de la période de projection.
L’économie mondiale devrait progresser à un rythme d’environ 3 %. La croissance du produit intérieur brut (PIB) américain a été forte et devrait le rester en 2025, puis ralentir en 2026. L’inflation aux États-Unis a été persistante, mais devrait diminuer en 2025 et 2026. Dans la zone euro, la croissance est modérée. En Chine, les actions des pouvoirs publics nourrissent l’activité économique à court terme, mais un ralentissement est attendu plus tard dans la période de projection.
Les perspectives comportent des risques aussi bien à la hausse qu’à la baisse. La Banque du Canada est autant préoccupée par une hausse de l’inflation au-delà de la cible de 2 % que par une baisse en deçà de la cible. Si on fait abstraction des potentiels nouveaux droits de douane généralisés de la part des États-Unis, les risques entourant les perspectives d’inflation sont relativement équilibrés. Cependant, la politique commerciale américaine est devenue une source majeure d’incertitude.
La nouvelle administration américaine a menacé d’imposer des droits de douane importants sur les importations de ses partenaires commerciaux, dont le Canada, ce qui a suscité des discussions sur des mesures de rétorsion. Bien que de nombreux détails restent inconnus, des droits de douane généralisés perturberaient gravement le commerce mondial. Au Canada, des signes montrent déjà que la menace tarifaire pèse sur la confiance des consommateurs et des entreprises, ainsi que sur les intentions d’investissement. Cette menace a également contribué à la récente dépréciation du dollar canadien.
Dans le présent rapport, la Banque utilise un scénario explicatif pour examiner comment un ensemble hypothétique de droits de douane et de contre-mesures pourrait influer sur l’activité économique et l’inflation au Canada. Elle va continuer de consulter d’autres décideurs, de même que des entreprises et groupes de travailleurs, et d’analyser les nouvelles informations dès qu’elles seront disponibles. La Banque mettra à jour son analyse à mesure que la situation évoluera.
En bref : le Rapport sur la politique monétaire
La Banque du Canada abaisse le taux directeur de 25 points de base pour le faire passer à 3 % et annonce la fin du resserrement quantitatif
La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle abaisse le taux cible du financement à un jour pour le faire passer à 3 %. Le taux officiel d’escompte s’établit à 3,25 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,95 %.Rapport sur la politique monétaire – Déclaration préliminaire à la conférence de presse
Le gouverneur Tiff Macklem parle du Rapport sur la politique monétaire et des principaux enjeux liés aux délibérations du Conseil de direction entourant la décision relative à la politique monétaire.Conférence de presse : Rapport sur la politique monétaire – Janvier 2025
Publication du Rapport sur la politique monétaire – Conférence de presse donnée par le gouverneur Tiff Macklem et la première sous-gouverneure Carolyn Rogers. (vers 10 h 30, heure de l’Est)
ISSN 1490-1234 (Internet)