Thérèse Laflèche - Dernières parutions
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11 juin 2006
Évaluation des mesures de l'inflation fondamentale
Depuis l'instauration d'un régime de poursuite de cibles d'inflation en 1991, la Banque du Canada a choisi de recourir à une mesure de l'inflation fondamentale pour la guider dans la conduite de sa politique monétaire à court terme. Lorsque la cible d'inflation a été renouvelée en 2001, la Banque a adopté en raison des avantages qu'il offrait un nouvel indice pour mesurer l'inflation tendancielle, IPCX. Laflèche et Armour font le bilan de son utilisation en cherchant à savoir s'il satisfait encore aux critères qui avaient présidé à son choix en 2001. Elles décrivent pour ce faire les divers indices que surveille la Banque et évaluent leurs performances en fonction de la volatilité de leurs composantes et de celle des indices eux-mêmes, de l'absence de biais par rapport à l'IPC global, de leur capacité de prévision et de certains critères pratiques telles l'actualité et la crédibilité. Elles concluent qu'IPCX répond encore à tous les critères empiriques et pratiques. -
Core Inflation
La Banque du Canada a recours à l'inflation mesurée par l'indice de référence, c'est-à-dire le taux de variation sur douze mois de l'indice des prix à la consommation hors alimentation, énergie et effet des modifications des impôts indirects, pour la guider dans la conduite de la politique monétaire. -
13 novembre 1997
Mesures statistiques du taux d'inflation tendanciel
La plupart des banques centrales utilisent comme guide dans la conduite de leur politique monétaire un indice de l'inflation tendancielle semblable à celui de la Banque du Canada, l'IPC hors aliments, énergie et effet des impôts indirects. Quelques-unes d'entre elles publient régulièrement, en plus de leur indice de référence, quelques mesures statistiques du taux d'inflation tendanciel. Ces mesures ont été établies à partir d'une méthode fondée sur l'hypothèse que les variations extrêmes de prix traduisent généralement les chocs temporaires que subit le taux d'inflation et non sa tendance fondamentale. Dans cet article, l'auteure reprend les grandes lignes des travaux sur la mesure de l'inflation tendancielle qui ont été publiés par la Banque du Canada et expose les résultats des travaux plus récents réalisés sur le sujet. Elle y consacre une attention particulière à deux mesures statistiques que la Banque va suivre de plus près que les autres, soit l'IPCX, un indice de prix dont on a exclu huit des composantes les plus volatiles et qu'on a corrigé de l'incidence des impôts indirects, et l'IPCP, une mesure qui conserve toutes les composantes de l'indice global mais accorde moins de poids aux plus volatiles. -
Mesures du taux d'inflation tendanciel
Dans ce travail, l'auteure établit de nouvelles mesures du taux d'inflation tendanciel à partir des variations des composantes de l'IPC total, dans l'hypothèse où les variations extrêmes de certains prix traduisent des chocs d'offre temporaires et non la tendance fondamentale des prix. -
14 décembre 1996
L'incidence des fluctuations du taux de change sur les prix à la consommation
Dans le premier volet, plutôt théorique, l'auteure analyse les facteurs qui influencent le mécanisme par lequel les variations du taux de change se transmettent aux prix à la consommation. Dans le second, elle examine l'expérience canadienne récente en la matière à partir de 1992. Plus précisément, elle utilise l'analyse de la première partie pour expliquer pourquoi la dépréciation de près de 20 % du dollar canadien entre 1992 et 1994 ne s'est pas traduite par une hausse du taux d'inflation aussi forte qu'on l'aurait prévu à la lumière des estimations traditionnelles de l'incidence des variations du taux de change sur les prix. L'auteure explique ce phénomène d'abord par les facteurs énumérés dans le volet théorique, à savoir la conjoncture de la demande, les coûts d'ajustement des prix et la perception de la durée de la dépréciation, et ensuite, par des facteurs plus particuliers tels que l'abolition des droits de douane entre le Canada et les États-Unis et la restructuration du marché de la vente au détail. Ces derniers éléments ont sans doute contribué à neutraliser l'effet de la dépréciation du dollar sur les prix. -
8 novembre 1994
La demande de numéraire et l'économie souterraine
À cause de sa nature, l'économie souterraine n'est pas un phénomène directement quantifiable, ce qui oblige le chercheur à recourir à des méthodes d'estimation. Les évaluations récentes de la taille de l'économie souterraine au Canada varient entre 4 % et 15 % du PIB. Certaines des méthodes d'estimation, les approches dites « monétaires », utilisent l'information véhiculée par les agrégats monétaires. Elles tentent d'exploiter le lien qui pourrait exister entre l'économie souterraine et la demande de numéraire. Les estimations de l'économie souterraine établies à partir des approches monétaires doivent être considérées avec prudence, car ces méthodes reposent sur un grand nombre d'hypothèses difficiles à vérifier et auxquelles les résultats obtenus sont extrêmement sensibles.