Nous évaluons si les politiques monétaire et budgétaire non conventionnelles mises en œuvre aux États Unis en réponse à la pandémie de COVID-19 ont contribué à la poussée de l’inflation observée de 2021 à 2023. Pour ce faire, nous utilisons différentes méthodes empiriques et nous arrivons à un résultat nul.
Nous proposons un modèle néokeynésien d’économie ouverte avec intégration financière qui permet aux intermédiaires financiers de détenir des obligations à long terme émises par des entités étrangères. Nous étudions l’incidence de l’intégration financière sur la transmission de la politique monétaire. Parmi les différents aspects de l’intégration financière, la durée des obligations joue un rôle majeur. Ces résultats se vérifient pour les politiques monétaires traditionnelles et non traditionnelles.
Nous construisons un modèle néo-keynésien résoluble pour étudier et comparer quatre types de politique monétaire et budgétaire : l’ajustement du taux directeur, l’assouplissement quantitatif, les transferts budgétaires forfaitaires et les dépenses publiques. Nous constatons que la politique budgétaire financée par les recettes fiscales est plus expansionniste que celle financée par l’emprunt et que pour assurer une coordination optimale des politiques, il faut au moins deux de ces quatre instruments.