Alexander Ueberfeldt est directeur principal, Politiques, au département des Analyses de l’économie canadienne. En tant que membre de l’équipe de direction, il participe à la supervision des analyses de l’économie canadienne et des recherches sur la politique monétaire effectuées à la Banque. Il dirige également les efforts visant à mieux comprendre comment l’influence des changements structurels sur l’économie canadienne. Auparavant, il était gestionnaire-conseiller principal en recherches à la tête du laboratoire sur l’hétérogénéité de la Banque.
Spécialiste de la macroéconomie appliquée, Alexander a récemment effectué des travaux portant sur l’interaction entre la politique monétaire, l’hétérogénéité des ménages et la stabilité financière. Il a également contribué à la compréhension du ciblage du niveau des prix, du canal de prise de risque de la politique monétaire et des tendances à long terme qui se dégagent de l’analyse macroéconomique du marché du travail. Il est titulaire d’un doctorat en économie de l’Université du Minnesota.
Au moyen d’un modèle structurel, nous étudions les répercussions économiques du choc de la COVID-19. Ses effets inégaux, comme la hausse du chômage chez les jeunes ménages, ont accentué les conséquences négatives sur la macroéconomie, les vulnérabilités des ménages et les inégalités de consommation. Les programmes d’aide publique ont stimulé l’économie et réduit les inégalités et les vulnérabilités à moyen terme.
Les vulnérabilités du système financier accentuent les risques à la baisse pour les perspectives de croissance du PIB. Le resserrement des politiques macroprudentielles réduit considérablement les risques pour la stabilité financière liés à ces vulnérabilités. Les autorités monétaires doivent opérer un arbitrage entre les risques pour la stabilité financière et les risques macroéconomiques.
La théorie selon laquelle la riche diversité économique des entreprises et des ménages a une incidence sur les fluctuations à l’échelle de l’économie, et vice-versa, a de fortes implications pour la politique monétaire. Notre examen transpose les pistes offertes par cette théorie dans un contexte canadien.
Le renflouement public du secteur financier peut se révéler bénéfique en période de crise, mais aussi conduire à une prise de risques excessive si les établissements s’attendent à être sauvés par l’État. Nous tenons compte de ces anticipations et du risque global qu’elles peuvent engendrer, et montrons que les sauvetages publics peuvent améliorer le bien-être, mais seulement si les exigences de fonds propres réglementaires sont suffisamment contraignantes.
En présence d’une dette nominale et d’une offre de travail hétérogène, la politique monétaire crée un arbitrage : une mesure de relance économique à court terme mène à une production durablement réduite à moyen terme. Le ciblage du niveau des prix atténue cet arbitrage et réussit mieux à stabiliser l’inflation et la production que le ciblage de l’inflation.
Les politiques mises en œuvre par les banques centrales et les gouvernements peuvent-elles influer sur les risques qui entourent les perspectives de croissance du produit intérieur brut (PIB)? Nous constatons que les mesures de relance budgétaire augmentent davantage les chances d’avoir une forte croissance du PIB – surtout lorsque la politique monétaire est contrainte – qu’elles ne font baisser les risques d’avoir une faible croissance du PIB. La relance budgétaire devrait donc accélérer la reprise après la pandémie de COVID-19.
La plupart des modèles de prévisions macroéconomiques ne tiennent pas compte du risque de crise, soit le risque d’une baisse marquée et soudaine du produit intérieur brut (PIB). Pourtant, les décideurs se préoccupent de ce type de risque extrême étant donné les coûts socioéconomiques substantiels qui en découleraient.
Nous analysons l’incidence d’une politique de taux d’intérêt sur la stabilité financière dans un contexte de panique où les banques peuvent devoir rembourser un volume anormalement élevé de titres de dette, ce qui les obligerait à vendre des actifs à des prix de liquidation.
Nous construisons un modèle dans lequel les montants des placements en actifs risqués effectués par un intermédiaire financier ‒ la prise de risques ‒ sont excessifs en raison d’une limitation de la responsabilité et de l’assurance-dépôts.
La politique monétaire devrait-elle prendre une approche préventive à l’égard des booms immobiliers? Nous étudions cette question à l’aide d’un petit modèle néokeynésien à changement de régime, dans lequel la probabilité d’effondrement du marché du logement est régie par une fonction logit et dépend du niveau d’endettement des ménages.
La crise financière de la fin des années 2000 en a amené plusieurs à soutenir que des taux d’intérêt inférieurs au taux optimal encouragent la prise de risques excessifs par les intermédiaires financiers.
De 1980 à 2007, le nombre moyen d'heures travaillées aux États-Unis s'est accru de 3 % en raison de la forte hausse du nombre des heures effectuées par les femmes. Parallèlement, l'écart entre le taux marginal de substitution consommation-loisir d'un ménage représentatif et la productivité marginale du travail a diminué de façon marquée.
Plusieurs études tendent à montrer que la poursuite d'une cible axée sur le niveau des prix apporte un gain en bien-être par rapport à un régime de ciblage de l'inflation. Sur le plan pratique, ce résultat soulève une question importante mais encore sans réponse : en fonction de quel indice des prix devrait-on définir cette cible?
Les auteurs exploitent des données détaillées sur les prêts hypothécaires à l’habitation dans l’espoir de mieux comprendre les vulnérabilités associées au marché hypothécaire. Ils constatent que la proportion des prêts hypothécaires à faible rapport prêt-valeur est en hausse, tout particulièrement dans les régions où la croissance des prix des propriétés est forte. De surcroît, les destinataires de ces prêts ont une marge de manœuvre limitée en cas de choc défavorable, puisqu’ils ont des niveaux d’endettement élevés par rapport à leurs revenus, et qu’ils ont contracté des emprunts assortis de longues périodes d’amortissement.