À la faveur des changements technologiques et réglementaires qui se sont produits ces dernières années, les places de négociation des actions se sont multipliées au Canada. La concurrence sur les prix et l’innovation s’en sont trouvées améliorées, sans que l’on ait à déplorer, à première vue, de segmentation de l’activité de négociation. Toutefois, en se complexifiant, la structure des marchés a obligé les participants à réaliser des investissements onéreux en technologies, et de nouveaux risques opérationnels ont vu le jour. La réglementation devra donc être adaptée avec soin si l’on veut conserver les avantages que la fragmentation des marchés confère sur les plans de la concurrence et de l’innovation.
Thomas Thorn et Harri Vikstedt examinent les efforts entrepris à l’échelle internationale et au Canada pour améliorer la gouvernance et l’intégrité des indices financiers de référence. Ils se penchent sur les taux interbancaires de référence, dont ils décrivent le mode d’établissement ainsi que certaines faiblesses connexes mises au jour par la crise financière. Ils décrivent en outre les mesures prises récemment par les autorités pour accroître la robustesse des taux interbancaires de référence mondiaux et canadiens.