André est chercheur principal au sein de l’Équipe chargée de la recherche et de l’analyse économiques, au département de la Monnaie de la Banque du Canada. Théoricien de la microéconomie appliquée, il s’intéresse à l’organisation industrielle et à l’économie financière.
Nous simulons l’effet d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) sur l’adoption par les consommateurs, l’acceptation par les commerçants et l’utilisation des différents modes de paiement. De modestes frictions qui découragent l’adoption par les consommateurs de la MNBC entravent sa pénétration du marché. Des ajustements de prix mineurs par les institutions financières et les fournisseurs de services de paiement atténuent encore plus l’effet de la MNBC.
Dans cette note, nous analysons différents modèles économiques pour un écosystème de monnaie numérique de banque centrale (MNBC), qui se distinguent par les niveaux de participation de la banque centrale au marché et l’utilisation de différents leviers de politiques. Notre analyse donne à penser qu’il y a lieu de faire des compromis entre les coûts assumés par la banque centrale et la capacité de cette dernière à atteindre ses objectifs, comme l’accès universel.
Nous simulons l’introduction d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) et en étudions l’adoption par les consommateurs, l’acceptation auprès des commerçants et l’usage aux points de vente. Des frictions modestes à l’adoption entravent sensiblement la progression de la MNBC sur le marché des paiements dans les trois dimensions à l’étude. Pour les autres modes de paiement déjà en place, un retour aux parts de marché observées avant l’entrée de la MNBC nécessite des réponses d’ampleur modérée ou limitée qui réduisent d’ailleurs l’effet de la MNBC.