En novembre 2020, l’indice de la Bourse de Toronto a progressé de 9,5 %, ajoutant des gains importants à un retour en force déjà prononcé du marché. Les perspectives économiques se sont aussi améliorées à cette période. Nous nous demandons si les gains boursiers enregistrés depuis l’automne tiennent à une embellie des prévisions concernant les bénéfices des entreprises.
Nous montrons qu’un petit nombre de participants autorisés créent et rachètent activement des parts de fonds négociés en bourse à revenu fixe cotés aux États-Unis. En 2019, trois participants autorisés ont réalisé à eux seuls 82 % du nombre brut de créations et de rachats de parts de fonds négociés en bourse à revenu fixe. En revanche, le groupe de participants autorisés actifs sur le marché des fonds d’actions négociés en bourse était beaucoup plus diversifié.
Entre le 19 février et le 23 mars 2020, le marché boursier canadien a chuté sous l’effet des graves répercussions économiques de la COVID-19. À la fin de l’été cependant, il avait déjà regagné une bonne partie du terrain perdu, ce qui en a amené beaucoup à se demander si les investisseurs n’étaient pas trop optimistes. Notre étude montre que, malgré cette préoccupation, les cours actuels des actions des sociétés inscrites à la Bourse de Toronto cadrent avec les baisses observées depuis le début de l’année dans les prévisions de bénéfices. De plus, le niveau de ces cours concorde avec le retour du taux d’actualisation à son niveau d’avant la pandémie.
Les stratégies de gestion de la liquidité auxquelles recourent les gestionnaires de fonds – soutenues par les mesures des pouvoirs publics – ont contribué à limiter la hausse des demandes de rachat de parts des fonds obligataires engendrées par la pandémie de COVID-19 et à éviter une nouvelle détérioration de la liquidité des marchés obligataires. Les fonds obligataires se sont néanmoins retrouvés avec moins de réserves de liquidités, ce qui pourrait augmenter leur vulnérabilité s’ils devaient encore répondre à d’autres demandes de rachats massifs.
Le mécanisme de création et de rachat de fonds négociés en bourse à revenu fixe cotés aux États-Unis a évolué. Les parts des fonds de fournisseurs établis s’échangent habituellement contre des paniers d’obligations. En revanche, les parts des fonds récents gérés par de nouveaux fournisseurs ont tendance à être créées et rachetées presque exclusivement au comptant. Les nouveaux fonds sont ainsi exposés à un risque de liquidité, ce qui a une incidence sur la stabilité financière.
Nous formulons un scénario hypothétique dans le but d’étudier l’influence des fonds obligataires sur l’amplification des chocs subis par le système financier. Les données de 2018 et de 2007 que nous avons utilisées révèlent que les fonds obligataires jouent maintenant un plus grand rôle qu’auparavant.