Francisco Rivadeneyra est directeur de la section MNBC, politiques et recherche sur les technologies financières à la Banque du Canada. À ce titre, il dirige une équipe chargée de formuler des conseils stratégiques en ce qui a trait à la monnaie numérique de banque centrale (MNBC), aux monnaies et paiements numériques ainsi qu’aux implications des innovations financières en général pour les banques centrales. En tant que chercheur, il mène des recherches au croisement de la technologie, des infrastructures de paiement et de la finance. Ses travaux actuels portent sur l’arbitrage entre sûreté et commodité dans l’utilisation des monnaies numériques et sur le recours à l’intelligence artificielle pour régler le problème de gestion des liquidités des banques commerciales. Il a auparavant mené des études sur la gestion de la dette intérieure et les réserves de change pour le compte du gouvernement du Canada.
Rivadeneyra est titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de Chicago.
Une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) anonyme sous forme de jetons présenterait certains risques de sécurité pour les utilisateurs. Ces risques tiennent aux méthodes d’agrégation, au rôle des jetons comme intermédiaire des échanges et à la concurrence entre les fournisseurs de solutions d’agrégation.
Il est peu probable que l’amélioration de la conduite de la politique monétaire soit ce qui motive le plus les banques centrales à émettre leur propre monnaie numérique. Bien que certains avancent qu’une monnaie numérique de banque centrale permettrait d’instaurer des systèmes de transfert plus complexes ou d’abaisser les taux d’intérêt en dessous de la valeur plancher, nous constatons que ces avantages pourraient s’avérer mineurs ou difficiles à concrétiser.
Dans cette note, nous analysons différents modèles économiques pour un écosystème de monnaie numérique de banque centrale (MNBC), qui se distinguent par les niveaux de participation de la banque centrale au marché et l’utilisation de différents leviers de politiques. Notre analyse donne à penser qu’il y a lieu de faire des compromis entre les coûts assumés par la banque centrale et la capacité de cette dernière à atteindre ses objectifs, comme l’accès universel.
Un système monétaire qui fonctionne bien est caractérisé par des formes de monnaie publique et de monnaies privées qui s’échangent à parité, la valeur pouvant circuler librement entre ces formes de monnaie. Une monnaie publique de détail adéquate – qu’il s’agisse d’argent comptant ou de monnaie numérique de banque centrale, ou des deux – est un élément fondamental d’un système monétaire efficace.
Nous passons en revue le corps d’études naissant mais en développement consacré aux monnaies numériques de banque centrale (MNBC) en nous intéressant aux effets potentiels de ces monnaies sur les banques privées. Nous évaluons leurs impacts dans trois domaines du secteur bancaire traditionnel : les paiements, le crédit et la transformation de la liquidité et des échéances. Nous agrandissons également notre focale et soulignons l’apport prometteur de deux approches pour les futures recherches sur les MNBC.
Nous étudions l’incidence du mécanisme de règlement choisi par la Banque du Canada pour le système Lynx sur les comportements des participants, l’utilisation des liquidités, les retards de paiement et l’efficacité opérationnelle globale du nouveau système.
Nous discutons des mérites de l’émission d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) sur les plans de la concurrence et de l’innovation. Une MNBC pourrait être un outil de politique de concurrence efficace pour les paiements, en plus de soutenir le dynamisme de l’économie numérique. Elle pourrait aider à parer aux défaillances des marchés et favoriser la concurrence et l’innovation au sein des nouveaux marchés des paiements numériques.
Dans le cadre de la modernisation de son infrastructure de systèmes de paiement de base, le Canada remplacera le Système de transfert de paiements de grande valeur (STPGV) par un nouveau système à règlement brut en temps réel (RBTR) nommé Lynx. Une des questions cruciales pour les décideurs concerne la façon dont Lynx devrait être conçu.
Cette étude présente quatre idées imaginatives visant à réduire le coût de la dette du gouvernement du Canada sans accroître le profil de risque de la dette. Nous soutenons que chacune d’entre elles permettrait d’améliorer la liquidité des titres d’emprunt du gouvernement sur le marché secondaire, et par le fait même de hausser la demande d’obligations d’État et de diminuer leur coût à l’émission.
Nous présentons un cadre stratégique pour la monnaie électronique et les paiements. Le cadre comporte un ensemble de questions objectives liées aux domaines de responsabilité des banques centrales : les systèmes de paiement, la politique monétaire et la stabilité financière. Les questions portent sur quatre grandes formes de monnaie électronique : la monnaie d’émission privée ou publique accompagnée d’une vérification centralisée ou décentralisée des transactions. Le cadre est conçu dans le but de faciliter l’évaluation des arbitrages que doivent effectuer les banques centrales lorsqu’elles décident d’émettre de nouvelles formes de monnaie électronique.
Nous nous penchons sur l’évolution des technologies financières et analysons en quoi elle est porteuse de risques et de possibilités pour les missions des banques centrales.
L’auteur explique la façon dont il a construit la courbe de rendement coupon zéro des obligations supranationales libellées en dollars É.-U. pour la période 1995-2010 – soit en estimant le modèle de structure par terme de Svensson (1995) au moyen de données sur les rendements d’un éventail d’obligations émanant d’entités supranationales notées AAA.
Nous élaborons un algorithme et l’exécutons sur un calculateur quantique à recuit simulé par l’intermédiaire d’un solveur hybride. L’objectif est de trouver la séquence des paiements en attente de règlement qui permet de réduire le montant de liquidités nécessaire dans le système sans faire augmenter cette attente de façon considérable.
Nous montrons que les techniques d’apprentissage par renforcement permettent d’estimer les fonctions de réaction optimale des banques qui participent aux systèmes de paiement de grande valeur – un jeu stratégique du monde réel caractérisé par des informations incomplètes.
Les monnaies numériques stockent les soldes disponibles au moyen d’adresses électroniques anonymes. Cette étude analyse l’arbitrage qu’il y a lieu de faire entre la sûreté et la commodité de regrouper des soldes dans des adresses, dans des portefeuilles électroniques et à la banque.
Une banque centrale devrait-elle prendre en charge l’émission de monnaie électronique, un passif électronique voué à circuler dans l’économie? Nous analysons la manière dont la technologie sur laquelle repose cette monnaie vient modifier les avantages et les inconvénients respectifs, d’une part, de son émission par une autorité publique et par une entité privée et, d’autre part, de la monnaie électronique et du passif existant de la banque centrale (billets de banque et réserves, par exemple).
Au moyen d’un modèle d’équilibre général qui intègre des contraintes d’emprunt endogènes liées à la valeur des garanties, les auteurs étudient, à partir d’un échantillon représentatif de pays aux secteurs financiers de taille différente, la relation entre le degré de développement financier d’un pays et les variations de son cycle économique.
Nous présentons un ensemble de données composé de séries chronologiques quotidiennes sur l’encours des titres d’emprunt négociables du gouvernement du Canada pour la période allant de juillet 2001 à juin 2017.
L’article procure un aperçu de la croissance des actifs libellés en dollars canadiens dans les réserves officielles de change. Selon des estimations fondées sur des données du Fonds monétaire international et des analyses internes de la Banque du Canada, la valeur totale de ces titres, qui était négligeable avant 2008, aurait atteint environ 200 milliards de dollars américains au troisième trimestre de 2013. Les déterminants de cette augmentation sont examinés, de même que les répercussions qu’elle pourrait avoir sur les marchés canadiens des titres d’emprunt, notamment une diminution des rendements et, partant, une réduction du coût du financement pour le gouvernement du Canada, et une incidence défavorable sur la liquidité des marchés.
En vue d’aider à la gestion des réserves de change, la Banque du Canada a récemment élaboré un modèle qui repose sur un appariement des éléments d’actif et de passif. Le modèle fournit aux responsables à la Banque et au ministère des Finances un outil pour l’analyse des décisions touchant la répartition des actifs et la composition du financement, en permettant de quantifier les arbitrages qui doivent être menés, dans le cas des actifs, entre le profil risque-rendement et la liquidité et, dans le cas des passifs, entre le coût de l’instrument de financement et le risque.
« Government Bond Clienteles and Yields » (en collaboration avec Jianjian Jin et Jesus Sierra), In Advances in the Practice of Public Investment Management, Palgrave, 2018.
« Financial Development, Credit, and Business Cycles » (en collaboration avec Tiago Pinheiro et Marc Teignier), Journal of Money, Credit and Banking, 2017, vol. 49, no 7, p. 1653-1665.
« Monopolies and Economic Growth » (en espagnol) (en collaboration avec Pablo Pena), Gaceta de Economía, automne 2009.
« An Empirical Analysis of the Law of One Price in Mexico » (en espagnol) (en collaboration avec Marco González-Navarro), Gaceta de Economía, automne 2004.
« Trade Creation and Trade Diversion of Preferential Agreements: New Estimates for NAFTA » (en espagnol) (en collaboration avec José M. Chávez), Gaceta de Economía, printemps 2002.
Travaux en cours
« Payments System Design Using Reinforcement Learning » (en collaboration avec Ajit Desai, Hand Du et Rod Garratt).
« E-Money and Payments Policy » (en collaboration avec Charles M. Kahn et Russell Wong).
« Intraday Trade Dynamics in Short-term Funding Markets » (en collaboration avec Mark Rempel).
« Foreign Reserves and Tail Risk » (en collaboration avec Jorge Cruz Lopez).
Nous utilisons des témoins pour nous permettre de continuer à améliorer le présent site Web.