Notre analyse démontre que le ratio monnaie-consommation augmente avec l’âge des ménages et décroit avec la consommation, et que ce ratio a fortement augmenté dans le contexte de très bas taux d’intérêt des dernières années. Nous élaborons un modèle à générations imbriquées de la détention de monnaie pour des motifs de transaction, dans lequel nous introduisons des effets d’âge (l’utilisation de la monnaie augmente avec l’âge des ménages), des effets de cohorte (les jeunes générations font appel à des technologies financières plus évoluées) et des effets temporels (les taux d’intérêt nominaux influent sur la détention de monnaie).
Depuis les travaux de Doepke et Schneider (2006a) et de Meh et Terajima (2008), on sait que l'inflation entraîne une redistribution notable de la richesse, entre les ménages et l'État, entre les résidents et les non-résidents et entre les ménages d'un même pays.