Les auteurs élaborent et estiment un modèle dynamique d'équilibre général où est représentée avec réalisme la relation qui lie, par le biais des intrants et des extrants, les entreprises intervenant aux diverses étapes du processus de production. Les chocs technologiques subis diffèrent selon que l'entreprise se charge de l'étape intermédiaire ou de l'étape finale de la production, tout comme la probabilité qu'elle révise ses prix à chaque période (dans un cadre à la Calvo).
La confrontation empirique avec les séries chronologiques macroéconomiques aboutit habituellement à une réfutation de l'hypothèse de substitution intertemporelle d'offre de travail.
Les auteurs étudient l'incidence macroéconomique d'un essor des dépenses militaires à l'aide d'un modèle de la nouvelle synthèse néoclassique qui allie des rigidités nominales à une situation de concurrence monopolistique sur les marchés des biens et du travail. Ils constatent que les prévisions de ce modèle concernant le sens, le moment et l'ampleur de la réaction du nombre d'heures travaillées, du salaire réel disponible et de la production à une poussée des dépenses militaires sont conformes à la réalité.