Lorsqu'elle a adopté en décembre 2000 un nouveau régime pour la communication régulière de ses décisions au sujet du taux du financement à un jour, la Banque du Canada visait un certain nombre d'objectifs clés. Elle cherchait d'abord à réduire l'incertitude sur les marchés financiers, à faire porter l'attention davantage sur la conjoncture économique canadienne que sur la situation aux États-Unis, à mieux mettre en lumière la perspective à moyen terme de la politique monétaire et à accroître la transparence à l'égard des décisions relatives aux taux d'intérêt qu'elle prend.
Les données recueillies à ce jour semblent indiquer que ces quatre objectifs ont tous été atteints en grande partie. Le régime des dates d'annonce préétablies donne à la Banque l'occasion de communiquer régulièrement ses vues sur l'état de l'économie canadienne. Il aide à se faire une meilleure idée de l'orientation générale de la politique monétaire et à mieux comprendre les motifs qui expliquent les décisions de la Banque en la matière, même si les décisions elles-mêmes ne sont pas toujours pleinement attendues.
Le mode de production des biens et des services utilisé par les entreprises canadiennes a changé considérablement dans les années 90. Une importante caractéristique de la restructuration qui s'est opérée a été le recours accru aux biens d'équipement, en particulier aux technologies automatisées par rapport au travail dans les processus de production.
L'auteur analyse ce phénomène du point de vue macroéconomique, en cernant les principaux facteurs qui expliquent l'évolution tendancielle de l'investissement et de l'emploi depuis la fin des années 80. L'analyse porte en particulier sur les coûts relatifs du capital et du travail pendant la période en question et sur leurs conséquences pour la production et l'emploi.