Documents de travail du personnel
Non-Bank Investors and Loan Renegotiations
Nous montrons que la structure des syndicats financiers influe fortement sur la renégociation des emprunts. Les syndicataires chefs de file qui conservent d’importantes participations ont une incidence positive sur les renégociations. À l’inverse, des syndicats diversifiés rendent la renégociation moins probable, mais uniquement lorsqu’elle concerne des lignes de crédit.Rollover Risk and the Maturity Transformation Function of Banks
Les auteurs montrent qu’en cherchant à limiter leur exposition au risque de refinancement, les banques qui recourent massivement au financement à court terme assurent moins leur fonction de transformation des échéances. Ces banques raccourcissent non seulement la durée de leur portefeuille de prêts, mais aussi celle des prêts nouvellement accordés.Corporate Governance, Product Market Competition and Debt Financing
Les auteurs examinent l’incidence de la concurrence sur le marché des produits, et de la gouvernance d’entreprise sur le coût du financement par emprunt d’une part, et sur l’inclusion de clauses restrictives dans les contrats obligataires d’autre part. Ils constatent que l’existence de défenses anti-offre publique d’achat (OPA) en nombre accru est associée à un coût d’emprunt inférieur, mais seulement dans les secteurs où la concurrence est vive.Public/Private Transitions and Firm Financing
De nombreux travaux empiriques ont été consacrés aux différences entre les structures de financement des entreprises, mais, faute de données suffisantes, le financement des sociétés privées (c’est-à-dire non cotées en bourse) a été peu étudié.When Is It Less Costly for Risky Firms to Borrow? Evidence from the Bank Risk- Taking Channel of Monetary Policy
L’étude des politiques de tarification des prêts suivies par les banques américaines ces vingt dernières années tend à accréditer l’hypothèse voulant que la politique monétaire influe sur la prise de risque des institutions financières. Les auteurs montrent en effet que lorsque les taux d’intérêt à court terme sont bas, les marges que les banques appliquent à leurs prêts aux emprunteurs à risque diminuent par rapport à celles imposées aux autres emprunteurs.Bank Loans for Private and Public Firms in a Credit Crunch
Le recours des banques au financement de court terme s’est accru au fil des ans. Bien que cette pratique soit efficace lorsque tout va bien, la crise financière de 2007 a mis au jour la vulnérabilité des banques et donc celle des entreprises à une telle structure de passif.Corporate Risk Taking and Ownership Structure
L'étude porte sur les déterminants de la prise de risques en entreprise. Les actionnaires qui ont des intérêts considérables dans une seule firme ont tendance à préconiser la prudence en matière de politiques d'investissement parce qu'ils sont davantage exposés aux risques.Complex Ownership and Capital Structure
Les auteures étudient l'incidence de la structure de propriété pyramidale et de la présence de plusieurs actionnaires dominants sur le levier financier des sociétés. Les pyramides, qui comptent au moins un actionnaire dominant et une filiale, se financent beaucoup plus par emprunt que les autres types de société.The Effect of the Sarbanes-Oxley Act on CEO Pay for Luck
Pour les tenants de la théorie de l'appropriation de la rente, la faiblesse des mécanismes de gouvernance d'entreprise permet aux chefs de direction de contrôler le processus d'établissement de leur rémunération et de profiter des retombées d'événements indépendants de leur volonté (rétribution liée à la chance).Publications de la Banque
Articles de la Revue de la Banque du Canada
L’utilisation des produits dérivés par les entreprises canadiennes
Au Canada, environ le tiers des entreprises non financières cotées en bourse se servent des instruments dérivés. Cette utilisation est répandue dans tous les secteurs de l’économie et elle s’accroît en période de plus forte incertitude. Les entreprises non financières qui couvrent leurs risques à l’aide des dérivés sont généralement de plus grande taille et plus rentables que les autres, et leurs revenus sont moins volatils. Les caractéristiques des opérateurs canadiens en couverture semblent correspondre dans l’ensemble à celles de leurs homologues d’autres pays.La politique monétaire et le canal de la prise de risque : éclairage apporté par le comportement de prêteur des banques
La crise financière de 2007-2009 et le maintien ultérieur des taux d’intérêt réels à des niveaux historiquement bas ont ressuscité le débat autour de la propension des agents économiques à accepter des risques plus importants lorsque les taux d’intérêt restent longtemps bas. Cet appétit accru pour le risque, qui pousse les agents à rechercher des placements et des stratégies d’investissement plus lucratifs, constitue ce qu’on appelle le canal de la prise de risque liée à la politique monétaire. De récents travaux semblent indiquer que les politiques de prêt suivies par les banques dans un contexte de faibles taux d’intérêt ne sont pas incompatibles avec l’existence d’un tel canal en Europe, en Amérique du Sud, aux États-Unis et au Canada. Plus précisément, ces travaux donnent à voir que les conditions des prêts accordés aux emprunteurs à risque sont moins contraignantes lorsque les taux d’intérêt sont bas. Le canal de la prise de risque amplifie peut-être la transmission des effets de la politique monétaire par les canaux traditionnels, aboutissant à une offre excessive de crédit.