Guillaume Ouellet Leblanc est directeur, section de l'intermédiation financière et évaluation des risques (IFER), au département de la Stabilité financière. À ce titre, il dirige une équipe chargée de repérer et évaluer les vulnérabilités systémiques liées aux institutions financières et aux intermédiaires financiers non bancaires. L'équipe vise à mieux comprendre comment les changements dans l’environnement financier et économique peuvent affecter le modèle d’affaire de ces entités, leurs comportements et leur résilience.
Une autre fonction importante de l'équipe consiste à effectuer des analyses pour évaluer le potentiel de telles entités à amplifier les chocs négatifs et à contribuer à la propagation des risques dans le système financier canadien. IFER travaille également en collaboration sur une variété de projets axés sur ces entités, y compris les tests de résistance et l'évaluation des politiques réglementaires macroprudentielles.
Guillaume a une connaissance approfondie du secteur bancaire, de l'industrie de la gestion d'actifs et des marchés de capitaux. Avant d'assumer ses fonctions actuelles, il a occupé divers postes aux départements des Marchés financiers, de la Stabilité financière et de la Gestion financière et opérations bancaires. Il est titulaire d'une maîtrise en économie de l'Université catholique de Louvain (Belgique) et détient la certification PRM (professionnel en gestion des risques).
Nous étudions l’impact que pourrait avoir un choc économique de grande ampleur sur la résilience des grandes banques canadiennes. Nous constatons que ces banques essuieraient de lourdes pertes financières, mais demeureraient néanmoins résilientes. Nos résultats soulignent l’importance qu’ont les banques bien capitalisées et les saines pratiques de souscription pour soutenir l’activité économique en période de ralentissement.
Nous évaluons comment les rendements des obligations du gouvernement fédéral ont réagi à l’annonce initiale du Programme d’achat d’obligations du gouvernement du Canada (PAOGC) par la Banque du Canada ainsi qu’aux opérations d’achat subséquentes de la Banque dans le cadre de ce programme.
En novembre 2020, l’indice de la Bourse de Toronto a progressé de 9,5 %, ajoutant des gains importants à un retour en force déjà prononcé du marché. Les perspectives économiques se sont aussi améliorées à cette période. Nous nous demandons si les gains boursiers enregistrés depuis l’automne tiennent à une embellie des prévisions concernant les bénéfices des entreprises.
Nous montrons qu’un petit nombre de participants autorisés créent et rachètent activement des parts de fonds négociés en bourse à revenu fixe cotés aux États-Unis. En 2019, trois participants autorisés ont réalisé à eux seuls 82 % du nombre brut de créations et de rachats de parts de fonds négociés en bourse à revenu fixe. En revanche, le groupe de participants autorisés actifs sur le marché des fonds d’actions négociés en bourse était beaucoup plus diversifié.
Entre le 19 février et le 23 mars 2020, le marché boursier canadien a chuté sous l’effet des graves répercussions économiques de la COVID-19. À la fin de l’été cependant, il avait déjà regagné une bonne partie du terrain perdu, ce qui en a amené beaucoup à se demander si les investisseurs n’étaient pas trop optimistes. Notre étude montre que, malgré cette préoccupation, les cours actuels des actions des sociétés inscrites à la Bourse de Toronto cadrent avec les baisses observées depuis le début de l’année dans les prévisions de bénéfices. De plus, le niveau de ces cours concorde avec le retour du taux d’actualisation à son niveau d’avant la pandémie.
Les stratégies de gestion de la liquidité auxquelles recourent les gestionnaires de fonds – soutenues par les mesures des pouvoirs publics – ont contribué à limiter la hausse des demandes de rachat de parts des fonds obligataires engendrées par la pandémie de COVID-19 et à éviter une nouvelle détérioration de la liquidité des marchés obligataires. Les fonds obligataires se sont néanmoins retrouvés avec moins de réserves de liquidités, ce qui pourrait augmenter leur vulnérabilité s’ils devaient encore répondre à d’autres demandes de rachats massifs.
Traditionnellement, les courtiers en obligations stockaient ces titres jusqu’à ce que des clients les achètent. L’introduction des fonds négociés en bourse (FNB) leur offre dorénavant une autre option. Nous analysons cette nouvelle méthode de gestion des opérations obligataires et ce qu’elle pourrait impliquer pour les marchés des obligations.
Le mécanisme de création et de rachat de fonds négociés en bourse à revenu fixe cotés aux États-Unis a évolué. Les parts des fonds de fournisseurs établis s’échangent habituellement contre des paniers d’obligations. En revanche, les parts des fonds récents gérés par de nouveaux fournisseurs ont tendance à être créées et rachetées presque exclusivement au comptant. Les nouveaux fonds sont ainsi exposés à un risque de liquidité, ce qui a une incidence sur la stabilité financière.
Les prêts aux entreprises sont au cœur de la croissance économique, car ils permettent de financer les investissements de ces dernières. Le fait de savoir comment les participants au marché perçoivent le risque qui pèse sur le système financier peut donner à la Banque du Canada des indications sur la croissance future des prêts aux entreprises. Dans la présente note analytique, nous examinons trois mesures du risque fondées sur le marché et constatons que les hausses soudaines du risque perçu dans le système bancaire canadien sont associées à un assombrissement des perspectives des prêts aux entreprises et du produit intérieur brut réel.
Nous présentons une nouvelle variable d’approximation de la liquidité des obligations de sociétés fondée sur le prix des fonds négociés en bourse qui détiennent ce type de titre. Cette variable mesure la liquidité quotidienne moyenne de 900 obligations de sociétés, soit beaucoup plus que le nombre pris en compte par les autres variables d’approximation utilisées dans l’analyse précédente de la Banque du Canada. La nouvelle variable brosse néanmoins un tableau très similaire des conditions de la liquidité, et confirme le résultat précédent, à savoir que la liquidité des obligations de sociétés s’est améliorée en général depuis 2010.