Les auteurs proposent de nouvelles mesures de la variance intégrée qui reposent sur des données à haute fréquence concernant les écarts entre cours acheteur et vendeur et les profondeurs affichées, c.-à-d. les quantités offertes à ces deux cours. Dans l’approche traditionnelle, le cours médian est considéré comme un bon indicateur du prix sans frictions.
Les auteurs analysent l’apport, pour la prévision de la volatilité, d’un modèle dans lequel une relation est établie entre la volatilité fondamentale et les frictions qui caractérisent les prix observés à haute fréquence. L’originalité de leur approche réside dans le fait que, du moment où la variance du bruit est liée à la volatilité fondamentale des rendements, ce modèle est susceptible d’améliorer les prévisions de la volatilité basées sur la variance réalisée.
De nombreuses études ont montré que les estimations de la volatilité réalisée quotidienne qui se fondent sur les rendements intrajournaliers permettent d’aboutir à des prévisions de la volatilité plus justes que les projections faites uniquement à partir des rendements quotidiens. Les auteurs cherchent à déterminer si une telle amélioration prévisionnelle se traduit par une plus-value économique.