Les prévisions de la Banque du Canada concernant la croissance du PIB mondial, tout comme celles d’autres institutions, ont présenté des erreurs négatives persistantes ces cinq dernières années. Cette situation tranche avec la période d’avant-crise, durant laquelle les erreurs de prévision étaient systématiquement positives, la croissance du PIB mondial étant alors plus élevée qu’escompté.
Plusieurs facteurs qui influencent les investissements des entreprises peuvent offrir une explication à l’atonie de l’investissement observée dans les économies avancées depuis la crise financière mondiale, et plus particulièrement depuis 2014. La lenteur du rythme de croissance de la demande globale ne peut rendre entièrement compte de la faiblesse récente des dépenses d’investissement, qui apparaît essentiellement liée à l’effondrement des prix internationaux des matières premières et à la montée de l’incertitude économique. À terme, le taux de progression des investissements des entreprises demeurera vraisemblablement inférieur à ce qu’il était avant la crise, pour une bonne part à cause de facteurs structurels comme le vieillissement démographique.