Maxime Leboeuf est analyste principal au département des Marchés financiers de la Banque du Canada. Auparavant, Maxime a été en fonction comme économiste dans la division des économies avancées du département des analyses de l’économie internationale. Maxime est titulaire d’une maîtrise en économie de l’Université Queen’s. Son travail porte principalement sur la finance, la macroéconomie, les prévisions macroéconomiques et l’économétrie appliquée.
Les prêts aux entreprises sont au cœur de la croissance économique, car ils permettent de financer les investissements de ces dernières. Le fait de savoir comment les participants au marché perçoivent le risque qui pèse sur le système financier peut donner à la Banque du Canada des indications sur la croissance future des prêts aux entreprises. Dans la présente note analytique, nous examinons trois mesures du risque fondées sur le marché et constatons que les hausses soudaines du risque perçu dans le système bancaire canadien sont associées à un assombrissement des perspectives des prêts aux entreprises et du produit intérieur brut réel.
La présente étude cherche à déterminer si les écarts de taux des obligations de sociétés canadiennes et la prime excédentaire sur les obligations d’entreprise constituent des indicateurs avancés de l’activité économique au Canada. Nous constatons que les variations des écarts de taux des obligations de sociétés précèdent les mouvements du produit intérieur brut (PIB) réel qui surviennent durant l’année subséquente. Les variations de la prime excédentaire expliquent la majeure partie de cette propriété des écarts de taux. D’ailleurs, une hausse imprévue de la prime excédentaire sur les obligations d’entreprise au Canada annonce une détérioration des conditions macroéconomiques au pays : une augmentation de 10 points de base se traduit par une baisse du PIB et de l’indice des prix à la consommation de 0,4 % et de 0,1 %, respectivement, sur trois ans.
Dans la présente note, nous déterminons que les effets de valorisation peuvent agir comme un stabilisateur important en renforçant la richesse extérieure nette du Canada lorsque ses perspectives économiques s’assombrissent comparativement à celles d’autres pays.
L’écart entre le rendement d’une obligation de société et celui d’une obligation du gouvernement du Canada comparable correspond à la rémunération exigée en compensation de la possibilité de défaut de la société émettrice et en compensation d’autres risques que le défaut.
La reprise de l’investissement des entreprises privées à l’échelle mondiale reste anémique plus de sept ans après la crise financière. Notre étude contribue au débat actuel sur les causes de cette faiblesse en explorant le rôle des perspectives de croissance et de l’incertitude comme facteurs explicatifs de l’évolution de l’investissement privé non résidentiel dans les grandes économies avancées depuis la crise.
Dans cette étude, les auteurs présentent l’outil qu’ils ont mis au point afin d’améliorer les prévisions de la croissance du PIB réel à court terme pour la zone euro et le Japon. Ce nouvel outil, qui s’appuie sur un modèle de régression fondé sur un échantillonnage de données de fréquence mixte sans contrainte (U-MIDAS), permet d’évaluer l’utilité d’une vaste gamme d’indicateurs pour prévoir la croissance du PIB réel à court terme.
Le rapport présente une nouvelle enquête semi-annuelle qui permettra d’améliorer la surveillance, par la Banque du Canada, de l’ensemble du système financier et de renforcer le dialogue avec les participants au système financier. L’enquête recueille les avis d’experts sur les risques menaçant le système financier canadien, sur la résilience de ce dernier ainsi que sur les tendances naissantes et les innovations financières. Le rapport offre une vue d’ensemble de l’enquête et fait état des résultats globaux de l’édition du printemps 2018.
Les auteurs constatent que si une plus grande intégration financière mondiale est avantageuse, les entrées de capitaux étrangers peuvent également favoriser l’accentuation des vulnérabilités financières au pays et sont susceptibles d’entraîner des renversements déstabilisateurs. La position extérieure actuelle du Canada est typique d’une économie avancée et continuera sans doute à agir comme stabilisateur économique. Toutefois, la croissance et la composition de cette position doivent faire l’objet d’une surveillance continue.