Les facteurs de risque mondiaux liés au taux de change expliquent encore en grande partie la variation du dollar canadien au cours de la période qui a suivi la crise financière mondiale de 2008-2009. Dans cette étude, nous montrons que ces facteurs revêtent également une importance systémique pour les primes de risque, et que ce n’est que depuis les derniers mois que les risques idiosyncrasiques propres à chaque pays jouent un plus grand rôle.
Nous décomposons le taux de change en nous basant sur un lien explicite entre le marché des titres à revenu fixe et le marché des devises. Nous isolons une prime de risque de change et démontrons qu’elle a un effet déterminant sur le taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain, en particulier les jours où des annonces relatives à la politique monétaire et à la macroéconomie sont diffusées.
Nous mettons en lumière un nouveau résultat empirique concernant le marché des changes : les rendements qui y sont dégagés connaissent systématiquement un mouvement d’inversion autour du moment où les taux de référence sont établis. Plus précisément, on remarque que, en moyenne, le dollar américain s’apprécie au cours des heures précédant l’établissement des taux de référence et qu’il se déprécie après.