Malcolm Knight a occupé le poste de premier sous-gouverneur de la Banque du Canada de mai 1999 jusqu’en avril 2003. À ce titre, il était le chef de l’exploitation de la Banque, où il siégeait au Conseil d’administration, tout comme le gouverneur. Les fonctions de M. Knight consistaient notamment à remplacer le gouverneur, à superviser la planification stratégique et à coordonner l’ensemble des opérations de la Banque. En tant que membre du Conseil de direction de la Banque, il partageait la responsabilité des décisions relatives à la politique monétaire et à la stabilité du système financier ainsi qu’à la formulation de l’orientation stratégique de la Banque.
Avant d’entrer à la Banque, M. Knight occupait un poste de cadre supérieur au Fonds monétaire international, où il a participé à la mise en œuvre de politiques économiques et à des travaux de recherche.
Né à Windsor, en Ontario, M. Knight a grandi dans la région d’Amherstburg. Il est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en science économique et politique de l’Université de Toronto et d’une maîtrise et d’un doctorat (1972) en économie de la London School of Economics.
Faits saillants
* Le rythme de l'activité économique aux États-Unis reste vigoureux et dépasse les projections antérieures.
* La demande extérieure étant plus vigoureuse que prévu, la Banque s'attend maintenant à ce que la croissance du PIB réel au Canada en l'an 2000 se situe dans la moitié supérieure de la plage de 2,75 % à 3,75 % projetée dans le Rapport sur la politique monétaire de novembre dernier.
* L'inflation mesurée par l'indice de référence a été inférieure aux prévisions en novembre, en partie à cause des rabais pratiqués sur certains biens semi-durables.
* La Banque s'attend à ce que l'inflation mesurée par l'indice de référence s'accélère pour atteindre 2 % au premier trimestre de l'an 2000.
* En raison de la hausse des prix de l'énergie, le taux d'accroissement de l'IPC global devrait monter à près de 3 % au début de l'année.
* L'évolution observée au cours des trois derniers mois vient confirmer les risques pesant sur les perspectives de l'économie canadienne qui ont été évoqués dans le dernier Rapport, à savoir une accélération de la croissance de la demande de produits canadiens au pays et à l'étranger et une recrudescence des pressions inflationnistes potentielles aux États-Unis.
Les données recueillies depuis le 14 janvier, date de la mise à jour de l'analyse présentée dans le Rapport sur la politique monétaire de novembre dernier, continuent de laisser entrevoir un raffermissement des perspectives de l'économie mondiale et de l'activité au Canada.
Aux États-Unis, l'expansion du PIB réel a encore dépassé les attentes — atteignant un taux annuel de 5,8 % au quatrième trimestre de 1999. Bien que des pressions s'exercent manifestement sur les prix et les coûts aux États-Unis, la forte croissance de la productivité a maintenu les coûts unitaires de main-d'oeuvre à un bas niveau. Toutefois, comme la demande s'est accrue à un rythme supérieur à celui de la capacité potentielle et qu'une telle situation présente des risques d'inflation, la Réserve fédérale a haussé le taux cible des fonds fédéraux de 25 points de base pour le porter à 5,75 % le 2 février.
Même si la tendance de l'inflation reste faible dans les pays industriels, un certain nombre d'autres grandes banques centrales, s'inquiétant de l'apparition future de pressions inflationnistes compte tenu du renforcement de la demande, ont aussi haussé leurs taux directeurs au cours des deux dernières semaines.
La vigueur de la demande étrangère, particulièrement de la demande américaine, continue de transparaître dans les plus récentes données sur notre balance commerciale. La croissance des exportations est restée forte en novembre, et le solde global a affiché un excédent important. Les cours mondiaux de nos principaux produits de base continuent aussi de se redresser sous l'effet du raffermissement de la demande globale. Au pays, les chiffres les plus récents au sujet de la demande et de la production témoignent d'une robustesse continue. Le PIB réel (au coût des facteurs) s'est accru de 0,6 % en novembre (4,6 % en glissement annuel), et l'emploi a maintenu sa forte progression en fin d'année et au début de janvier. D'autres indicateurs, y compris les dernières données sur les agrégats monétaires, confirment ce tableau économique favorable. La Banque prévoit à l'heure actuelle que la croissance du PIB en 2000 se situera près de la limite supérieure de la plage de 2,75 à 3,75 % projetée en novembre.
Le taux d'accroissement de l'indice de référence que nous utilisons pour mesurer l'inflation a été de 1,6 % (en glissement annuel) en décembre, soit légèrement au-dessous des prévisions, en partie à cause des rabais temporaires pratiqués sur certains produits. Nous pensons encore que l'inflation mesurée par l'indice de référence montera pour s'établir au point médian de la fourchette cible de 1 à 3 % au premier trimestre de cette année. Parallèlement, le taux d'augmentation de l'IPC global grimpera probablement à près de 3 % en raison de l'escalade récente des prix de l'énergie, mais on continue de s'attendre à ce qu'il redescende dans le courant de l'année pour se rapprocher de celui de l'indice de référence, à mesure que les prix de l'énergie se modéreront.
La Banque du Canada a relevé le taux officiel d'escompte de 25 points de base pour le porter à 5,25 % le 3 février. La Banque a pris sa décision en tenant compte notamment du dynamisme de la demande de produits canadiens tant au pays qu'à l'étranger, de l'importance de veiller à ce que l'économie s'approche de façon prudente des limites de sa capacité de production et du risque d'un déversement au Canada des pressions inflationnistes qui pourraient s'exercer aux États-Unis.