Document de travail du personnel 2012-33Maral Kichian
Au moyen d’un modèle doté de coefficients pouvant varier au fil du temps, l’auteure étudie empiriquement l’effet de la monnaie sur la croissance de la production au Canada et examine le rôle des conditions financières dans cette relation. Elle montre que l’emploi de coefficients variables peut être utile pour modéliser l’incidence de la monnaie sur la croissance et contribuer à clarifier le débat en cours à ce sujet dans la littérature.
Les auteurs proposent divers modèles semi-structurels à équation unique pour prévoir l'inflation au Canada en combinant les modèles structurels néo-keynésiens et les caractéristiques chronologiques des données. Plusieurs mesures du coût marginal sont utilisées, notamment une qui intègre, en plus du coût unitaire de main-d'oeuvre, des chocs de prix relatifs dont le rôle important dans les économies ouvertes est un fait avéré.
Les banques centrales de par le monde qui poursuivent des cibles d'inflation fixent fréquemment leurs objectifs par référence à l'indice des prix à la consommation (IPC). Or, selon la littérature qui fait appel, pour l'analyse de la politique monétaire optimale, à des modèles multisectoriels englobant des rigidités nominales, l'IPC ne serait pas toujours le meilleur étalon sous l'aspect du bien-être social.
Des études récentes proposent que l’on introduise des rigidités des salaires réels dans les modèles fondés sur la nouvelle courbe de Phillips keynésienne pour générer une persistance intrinsèque dans la dynamique de l’inflation. En prenant pour illustration deux modèles structurels récents, les auteurs évaluent empiriquement l’importance de la rigidité des salaires réels ainsi que la mesure dans laquelle ces modèles fournissent de l’information utile sur la rigidité des prix.
Les modèles macroéconomiques à équations multiples, comme les modèles d'équilibre général dynamiques et stochastiques, tendent à donner lieu à des problèmes d'identification qui compromettent l'usage de techniques asymptotiques standard et la fiabilité de l'inférence statistique.
À l'aide de méthodes d'inférence robustes sur le plan de l'identification, les auteurs estiment et évaluent, pour le Canada et les États-Unis, plusieurs classes d'équations d'inflation fondées sur des modèles structurels généralisés comportant un mécanisme de révision des prix à la Calvo. Ces modèles autorisent des frictions diverses et définissent le type d'indexation des prix adopté par les entreprises selon différentes hypothèses.
Les auteurs évaluent l'incidence de l'indexation sur la fréquence estimée de révision des prix dans les modèles du cycle économique à prix rigides. La majorité de ces modèles partent de l'hypothèse que les prix sont indexés sur l'inflation moyenne ou passée en dehors des périodes de réoptimisation.
Les fluctuations des prix des matières premières préoccupent tant les responsables des politiques publiques que les entreprises; il importe donc de disposer de prévisions de bonne qualité à leur sujet.
Les auteures analysent empiriquement les implications de la présence de ruptures structurelles dans la matrice de variance-covariance de l'inflation et des prix à l'importation en ce qui concerne la transmission des variations du taux de change aux prix.
Pour éprouver la validité empirique d'une équation fondée sur la nouvelle courbe de Phillips keynésienne, les auteurs adoptent des méthodes d'inférence qui permettent de surmonter le problème de l'identification.