Les auteurs examinent quelques modèles tirés des études portant sur les zones cibles de taux de change, dans l'intention de déterminer si ces modèles peuvent servir à l'analyse de stratégies axées sur la maîtrise de l'inflation.
Les auteurs cherchent à clarifier la dynamique du mécanisme de transmission de la politique monétaire. L'identification des chocs de politique monétaire est au coeur de ce genre d'analyse. Divers chercheurs ont réussi récemment à isoler de tels chocs en imposant des restrictions de suridentification à des modèles vectoriels autorégressifs (VAR).
L'objectif des auteurs est de tester l'hypothèse que l'incertitude entourant l'inflation s'accroît lorsque le taux d'inflation augmente. Ils fondent leur analyse sur l'utilisation de modèles autorégressifs conditionnellement hétéroscédastiques généralisés (GARCH), lesquels permettent à la variance conditionnelle du terme d'erreur de fluctuer dans le temps. Comme cette variance constitue une approximation de l'incertitude entourant l'inflation, la détection d'une relation positive entre elle et l'inflation viendrait étayer l'hypothèse examinée.
Dans le présent document, l'auteur analyse deux types de choc au moyen de données canadiennes : un choc d'offre de monnaie (le choc M) et un choc de taux d'intérêt (le choc R). Pour identifier le premier type de choc, il recourt aux restrictions de long terme découlant de certaines propositions avancées par la théorie monétaire.