Justin-Damien Guénette est directeur de la division des économies d'outre-mer au sein du département international. Auparavant, il a été économiste principal au sein du Groupe des perspectives de la Banque mondiale, où il a été l'un des principaux auteurs du rapport phare Global Economic Prospects. Il a également occupé plusieurs autres fonctions au sein du département international de la Banque, dont celles de directeur à la Section de la modélisation en économie internationale et d'économiste principal à la Section des États-Unis. Son expérience professionnelle comprend des travaux de recherche et de politique sur la modélisation macroéconomique, les prévisions, les marchés émergents et les matières premières énergétiques. M. Guénette est titulaire d'une maîtrise en gouvernance mondiale et en économie de l'université de Waterloo.
Cette note présente la mise à jour annuelle des estimations préparées par le personnel de la Banque du Canada en ce qui concerne la croissance de la production potentielle mondiale. Ces estimations font partie des principaux éléments de l’analyse sur laquelle repose le Rapport sur la politique monétaire d’avril 2024.
La présente note fait état de nos estimations de la croissance de la production potentielle dans l’économie mondiale jusqu’à l’horizon 2020. Dans l’ensemble, bien que nos estimations soient empreintes d’une incertitude considérable, nous nous attendons à un taux de croissance globalement stable de la production potentielle sur la période de projection, de l’ordre de 3,3 % en moyenne.
Dans cette note, nous faisons une brève comparaison de l’évolution récente des marchés du travail au Canada et aux États-Unis. Notre analyse indique qu’il reste encore des ressources inutilisées sur le marché du travail canadien, alors que le marché du travail américain est proche du plein emploi.
Entre le milieu de 2014 et le début de 2016, les prix du pétrole ont chuté de 65 % environ. La présente note analytique décrit les canaux par lesquels cette chute des prix du pétrole est susceptible de se répercuter sur l’économie mondiale. L’un d’eux, un canal important et immédiat, est la hausse des dépenses, en particulier dans les pays importateurs nets de pétrole.
Les prévisions de la Banque du Canada concernant la croissance du PIB mondial, tout comme celles d’autres institutions, ont présenté des erreurs négatives persistantes ces cinq dernières années. Cette situation tranche avec la période d’avant-crise, durant laquelle les erreurs de prévision étaient systématiquement positives, la croissance du PIB mondial étant alors plus élevée qu’escompté.
Au cours des dix à quinze dernières années, les économies de marché émergentes ont pris une place grandissante dans la croissance du PIB mondial. C’est pourquoi il est important que les responsables des politiques publiques de ces pays, mais également ceux des économies avancées, disposent de prévisions rapides et exactes de l’activité économique actuelle et future dans les marchés émergents.
Les auteurs examinent les répercussions de l’accroissement de la production de pétrole brut non classique en Amérique du Nord. Si cette production est en hausse, c’est grâce à l’apparition de nouvelles techniques d’extraction, devenues rentables en raison de la vigueur persistante des cours pétroliers.
Nous présentons la structure et les caractéristiques d’IMPACT (International Model for Projecting Activity), un modèle semi-structurel de l’économie mondiale utilisé à la Banque du Canada pour l’élaboration de projections et l’analyse de politiques. La constitution des principaux blocs d’IMPACT repose sur le modèle à correction rationnelle des erreurs proposé par Kozicki et Tinsley (1999), qui réussit à concilier contenu théorique et comportement empirique.
Plusieurs facteurs qui influencent les investissements des entreprises peuvent offrir une explication à l’atonie de l’investissement observée dans les économies avancées depuis la crise financière mondiale, et plus particulièrement depuis 2014. La lenteur du rythme de croissance de la demande globale ne peut rendre entièrement compte de la faiblesse récente des dépenses d’investissement, qui apparaît essentiellement liée à l’effondrement des prix internationaux des matières premières et à la montée de l’incertitude économique. À terme, le taux de progression des investissements des entreprises demeurera vraisemblablement inférieur à ce qu’il était avant la crise, pour une bonne part à cause de facteurs structurels comme le vieillissement démographique.
« Nowcasting the BRIC+M in Real Time » (avec la collaboration de Tatjana Dahlhaus et Garima Vasishtha), International Journal of Forecasting, vol. 33, no 4, octobre-décembre 2017, p. 915-935.