Cet article examine l’intérêt que présentent les modifications de la politique monétaire en réaction aux préoccupations liées à la stabilité financière, compte tenu de l’évolution de l’état des connaissances depuis le renouvellement de l’entente relative à la cible de maîtrise de l’inflation en 2011. L’une des principales vulnérabilités du système financier au Canada est l’endettement élevé des ménages : l’accroissement du nombre de ménages approchant leur capacité maximale d’endettement s’accompagne d’une hausse de la probabilité et de la gravité potentielle d’une correction négative marquée des marchés du logement.
Les études effectuées à ce jour indiquent que les prix des logements réagissent aux décisions inattendues de politique monétaire avec un décalage important, l’effet maximal se faisant sentir après des années. Nous soutenons, nouvelles preuves à l’appui, que cette réaction est en fait beaucoup plus rapide.