Mohammad Davoodalhosseini est conseiller en recherche au département des Opérations bancaires et des paiements (OBP). L’économie monétaire et la théorie de la prospection monétaire sont ses principaux domaines de recherche. Il s’intéresse aussi au rôle de l’information privée dans les marchés où il existe des frictions concernant la prospection ainsi qu’aux contextes des marchés interbancaires, des marchés du travail et des marchés de gré à gré. Ses travaux de recherche portent également sur l’émission d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) et les effets que l’adoption d’une telle monnaie aurait sur l’équilibre général et les canaux par lesquels elle est susceptible d’influencer le système bancaire et la stabilité financière. Mohammad a obtenu un doctorat en économie de l’Université de l’État de Pennsylvanie en 2015.
Il est peu probable que l’amélioration de la conduite de la politique monétaire soit ce qui motive le plus les banques centrales à émettre leur propre monnaie numérique. Bien que certains avancent qu’une monnaie numérique de banque centrale permettrait d’instaurer des systèmes de transfert plus complexes ou d’abaisser les taux d’intérêt en dessous de la valeur plancher, nous constatons que ces avantages pourraient s’avérer mineurs ou difficiles à concrétiser.
Nous passons en revue le corps d’études naissant mais en développement consacré aux monnaies numériques de banque centrale (MNBC) en nous intéressant aux effets potentiels de ces monnaies sur les banques privées. Nous évaluons leurs impacts dans trois domaines du secteur bancaire traditionnel : les paiements, le crédit et la transformation de la liquidité et des échéances. Nous agrandissons également notre focale et soulignons l’apport prometteur de deux approches pour les futures recherches sur les MNBC.
Nous présentons un cadre stratégique pour la monnaie électronique et les paiements. Le cadre comporte un ensemble de questions objectives liées aux domaines de responsabilité des banques centrales : les systèmes de paiement, la politique monétaire et la stabilité financière. Les questions portent sur quatre grandes formes de monnaie électronique : la monnaie d’émission privée ou publique accompagnée d’une vérification centralisée ou décentralisée des transactions. Le cadre est conçu dans le but de faciliter l’évaluation des arbitrages que doivent effectuer les banques centrales lorsqu’elles décident d’émettre de nouvelles formes de monnaie électronique.
Comment l’introduction d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) dans l’économie influence-t-elle la transmission de la politique monétaire? Les caractéristiques de cette MNBC ont-elles de l’importance? Nous analysons ces questions au moyen d’un modèle d’équilibre général comportant des rigidités nominales, des frictions relatives à la liquidité et un secteur bancaire dans lequel les banques commerciales sont assujetties à une contrainte de levier d’endettement.
Une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) devrait-elle s’apparenter davantage à de l’argent comptant ou à des dépôts bancaires? Une MNBC comparable à l’argent comptant, qui porte intérêt, ne fait pas qu’améliorer l’efficience des paiements, elle accroît aussi la demande globale. Et cela a des répercussions positives sur d’autres transactions, entraînant une augmentation de la prise de dépôts et de l’octroi de prêts et, donc, de l’intermédiation bancaire.
Dans une économie sans argent comptant, le secteur privé investirait-il de façon que les systèmes de paiement basés sur les dépôts bancaires atteignent leur niveau de sûreté optimal? La réponse à cette question est généralement « non », en raison des externalités. Tandis que le secteur privé peut investir trop ou pas assez dans la sûreté des systèmes de paiement, les gouvernements peuvent quant à eux recourir à des mesures fiscales ou à des subventions pour corriger les incitations des agents privés.
Quel est le barème optimal de taxation sur les marchés de gré à gré, comme ceux des obligations de sociétés? Mon étude révèle que ce barème est souvent non monotone. Par exemple, la négociation de certains actifs à prix élevé devrait être subventionnée, et celle de certains actifs à faible prix devrait être taxée.
Nous montrons que l’émission d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) assortie d’un taux d’intérêt convenable encouragerait les banques à offrir de meilleurs taux d’intérêt pour fidéliser leur clientèle. Les Banques recevraient alors plus de dépôts et octroieraient plus de prêts. L’émission d’une MNBC n’aurait donc pas nécessairement un effet d’éviction sur les banques privées.
Et si une banque centrale émettait une monnaie numérique? Nous examinons les raisons qui pourraient motiver une telle démarche et quelles en seraient les incidences.
La présente étude propose un modèle de marchés de gré à gré. Certains acheteurs ont accès à de l’information qui leur permet de repérer les actifs de haute qualité.
Une allocation efficace opérée sous contrainte est caractérisée dans un modèle de sélection adverse et de prospection ciblée (Guerrieri, Shimer et Wright, 2010). Cette allocation est définie comme une allocation maximisant le bien-être (l’utilité espérée de tous les agents) en présence de frictions.
« Central Bank Digital Currency and Banking: Macroeconomic Benefits of a Cash-Like Design », (avec la collaboration de Jonathan Chiu), 2022, Révisé et resoumis à Management Science
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