Thomas J. Carter est conseiller principal en politiques au sein du département des Analyses de l’économie internationale. À ce titre, il joue un rôle important dans les activités qui soutiennent et renforcent la participation de la Banque aux forums internationaux, tels que les réunions du G7 et du G20, et qui l’aident à accroitre son rayonnement. Il mène également des recherches et des analyses sur une série de sujets liés à la politique monétaire.
Thomas a obtenu son doctorat en économie de l'université de Princeton. Avant d'occuper son poste actuel, il a travaillé comme directeur du développement des modèles internationaux au sein du département des Analyses de l’économie internationale - un poste dans lequel il a dirigé une équipe chargée d'étendre et de maintenir une série de modèles que la Banque utilise pour explorer diverses questions internationales et leurs implications pour la politique. Il a également travaillé en tant qu'économiste principal au sein du département des Analyses de l’économie canadienne.
La croissance de la production potentielle mondiale devrait passer de 2,7 % en 2021 à 2,9 % en 2024. Elle est donc un peu plus lente que dans notre évaluation d’avril 2021. Quant au taux neutre aux États-Unis, il se situe actuellement dans une fourchette estimée allant de 2 à 3 %, soit 0,25 point de pourcentage plus élevée que celle publiée dans la dernière évaluation.
La croissance de la production potentielle mondiale devrait augmenter pour atteindre 3 % en 2022 : nos estimations pour toutes les régions ont été revues à la hausse par rapport à notre évaluation précédente, publiée en octobre 2020. Quant à la fourchette des estimations du taux neutre aux États-Unis, elle est restée inchangée depuis l’évaluation de l’automne 2020.
Cette note met à jour l’évaluation par le personnel de la Banque du taux neutre canadien, c’est-à-dire le taux directeur requis pour maintenir la production à son niveau potentiel et l’inflation à son taux cible, une fois disparus les effets des chocs cycliques. Ce concept de moyen à long terme sert de point de référence pour évaluer le degré de détente monétaire résultant d’une politique donnée.
À la lumière de la crise financière et de ses répercussions, plusieurs économistes ont soutenu que les banques centrales appliquant un régime de ciblage de l’inflation devraient revoir le niveau de leur cible d’inflation. Même si le niveau optimal reste à déterminer, il importe de noter que toute transition vers une nouvelle cible comporterait certains coûts.
Quelle trajectoire les banquiers centraux devraient-ils choisir pour le taux nominal lorsqu’ils sont confrontés à une trappe à liquidité qui se produit dans un contexte marqué par la contrainte de la valeur plancher?
Dans les modèles traditionnels, les banques centrales qui entendent faire augmenter l’inflation doivent abaisser les taux d’intérêt nominaux, ce qui stimule la demande globale. Or, plusieurs économistes ont récemment remis en question cette conception généralement admise, en mettant en avant le point de vue dit « néo-fishérien » selon lequel une hausse des taux nominaux pourrait en fait provoquer une élévation du taux d’inflation.
Cette étude présente l’évaluation actuelle, par le personnel de la Banque du Canada, du taux neutre aux États-Unis, ainsi qu’un nouvel ensemble de modèles sur lesquels repose cette évaluation. La Banque estime globalement que ce taux se situe en ce moment dans une fourchette allant de 1,75 à 2,75 %.
Nous résumons les processus d’examen et de renouvellement de quatre banques centrales (la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande, la Banque d’Angleterre, la Banque de Suède et la Banque fédérale de réserve) et les comparons à celui de la Banque du Canada, bien établi depuis 2001.
Nous analysons le financement monétaire des transferts budgétaires (l’hélicoptère monétaire) dans deux modèles simples de type néo-keynésien : un modèle classique où la totalité de la monnaie ne porte pas intérêt, et un autre, plus réaliste, doté de réserves portant intérêt.
En 1991, le Canada est devenu le deuxième pays à adopter une cible d’inflation comme pilier central de son cadre de conduite de la politique monétaire. Ce régime s’est révélé beaucoup plus efficace qu’escompté pour atteindre la stabilité des prix et stabiliser l’économie réelle à la suite de chocs des plus variés.
Utilisant des microdonnées qui proviennent de l'Enquête sur la sécurité financière menée en 1999 et en 2005, les auteurs examinent l'évolution de la dette des ménages et ses implications éventuelles pour la politique monétaire et la stabilité financière.
Lorsque les pays sont frappés par des chocs d’offre, les banques centrales sont souvent confrontées à un dilemme : faire abstraction de tels chocs ou y réagir pour s’assurer que les attentes d’inflation restent ancrées. Dans cette étude, nous proposons un cadre maniable pour prendre en compte ce dilemme et rechercher une politique optimale en partant d’une gamme d’hypothèses sur la formation des attentes.
Les dernières années ont vu renaître un intérêt pour la réglementation des marchés interbancaires. Une revue de la littérature sur ce sujet souligne deux lacunes. D’abord, la plupart des auteurs se basent sur des hypothèses ad hoc quant à l’univers des contrats du marché interbancaire. Par conséquent, il est difficile de tirer des conclusions convaincantes pour la formulation des politiques.
La relation à long terme entre la croissance et l’inflation n’a pas encore été étudiée dans le contexte de rigidités nominales des prix et des salaires, même si celles-ci figurent en bonne place dans les principaux modèles macroéconomiques actuels.
En 2006, la Banque a lancé un programme de recherche en vue de sonder deux voies d'amélioration possibles du cadre de maîtrise de l'inflation existant : 1) la réduction du taux d'inflation visé; 2) l'adoption d'un régime ciblant le niveau des prix plutôt que le taux d'inflation. L'article rend compte des progrès réalisés à ce jour, replace les conclusions tirées dans le contexte plus large de la littérature et formule des pistes de recherche à explorer.