Au moyen d’un nouvel ensemble de données sur les mesures de contrôle des capitaux adoptées dans 17 économies de marché émergentes au cours de la période 2001-2011, les auteurs apportent un éclairage inédit sur les effets nationaux et multilatéraux (effets de débordement) des contrôles de capitaux.
Les auteurs procèdent à une analyse empirique des facteurs qui ont poussé les pays émergents à assouplir leurs restrictions sur les sorties de capitaux ces dernières décennies. La libéralisation des flux sortants est un moyen pour les économies de marché émergentes de réduire la pression des entrées nettes de capitaux, mais elle prive l’État des recettes fiscales générées par la répression des flux financiers transfrontières.
Les auteurs étudient la relation entre les tensions observées dans le secteur financier national et les fuites de capitaux survenues pendant la crise mondiale de 2008-2009. Tant le moment où les tensions financières internes sont apparues dans les pays en développement que l’ampleur du repli des indices boursiers du sommet au creux du cycle se comparent à ce qui s’est produit dans les pays à haut revenu, de sorte qu’il n’y a pas eu de découplage, même avant l’effondrement de Lehman Brothers.