21 juin 2006
Article de la Revue de la Banque du Canada
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16 juin 2006
Doit-on s'inquiéter des déséquilibres mondiaux?
Les excédents grandissants de la balance courante des pays asiatiques et le déficit croissant de celle des États-Unis soulèvent des inquiétudes : les déséquilibres dont ils s'accompagnent pourraient constituer une menace pour l'économie mondiale, surtout s'ils se renversent de manière désordonnée. Certains experts estiment que le jeu normal des forces du marché corrigera ces déséquilibres avec le temps; d'autres considèrent qu'il incombe aux décideurs publics de faciliter l'ajustement en mettant en oeuvre des politiques qui freinent la demande intérieure dans les pays déficitaires et la stimulent dans les pays excédentaires. Le propos des auteurs de l'article est d'éclairer les principaux enjeux et points de controverse relatifs à ce débat. -
11 juin 2006
Évaluation des mesures de l'inflation fondamentale
Depuis l'instauration d'un régime de poursuite de cibles d'inflation en 1991, la Banque du Canada a choisi de recourir à une mesure de l'inflation fondamentale pour la guider dans la conduite de sa politique monétaire à court terme. Lorsque la cible d'inflation a été renouvelée en 2001, la Banque a adopté en raison des avantages qu'il offrait un nouvel indice pour mesurer l'inflation tendancielle, IPCX. Laflèche et Armour font le bilan de son utilisation en cherchant à savoir s'il satisfait encore aux critères qui avaient présidé à son choix en 2001. Elles décrivent pour ce faire les divers indices que surveille la Banque et évaluent leurs performances en fonction de la volatilité de leurs composantes et de celle des indices eux-mêmes, de l'absence de biais par rapport à l'IPC global, de leur capacité de prévision et de certains critères pratiques telles l'actualité et la crédibilité. Elles concluent qu'IPCX répond encore à tous les critères empiriques et pratiques. -
2 juin 2006
Une nouvelle analyse de l'horizon de la cible d'inflation
Dans un régime de cibles d'inflation, la conduite de la politique monétaire suppose l'établissement d'un horizon pour l'atteinte de la cible, c'est-à-dire d'un délai moyen pour ramener l'inflation au taux visé. Les autorités monétaires ont tout avantage à communiquer cet horizon, car cela contribue vraisemblablement à ancrer les attentes d'inflation. Les auteurs s'intéressent particulièrement à la détermination de l'horizon approprié en exposant les résultats de deux récentes études de la Banque du Canada. D'après ces travaux, le délai actuel de six à huit trimestres demeure approprié. Il faut souligner que l'horizon optimal de la cible d'inflation varie beaucoup, selon la combinaison des chocs à laquelle l'économie est soumise. Dans les rares cas où un choc persistant, comme une bulle d'actifs, déclenche un mécanisme d'accélérateur financier, un horizon plus long pourrait mieux convenir. -
15 avril 2006
La poursuite de cibles d'inflation : résumé du colloque tenu à la Banque du Canada les 28 et 29 avril 2005
Le colloque de 2005 organisé par la Banque du Canada portait sur deux enjeux fondamentaux : l'opportunité d'utiliser des cibles définies par rapport au niveau des prix plutôt que par rapport à l'inflation, et le taux d'inflation optimal à viser. Voici quelques-uns des thèmes qui étaient à discuter lors des différentes séances : nouvelles méthodologies pour l'examen de la validité de la courbe de Phillips néokeynésienne dans le cas du Canada; implications pour la politique monétaire des effets frontières et du modèle de l'accélérateur financier; borne inférieure limitant les taux d'intérêt nominaux à zéro; inflation, bien-être et modèles macroéconomiques d'équilibre général. Des experts ont été invités à donner leur point de vue sur chacun des thèmes abordés, et deux conférenciers réputés ont fait part de leurs réflexions sur la poursuite de cibles d'inflation. -
14 avril 2006
Tendances en matière de paiement de détail et résultats d'un sondage mené auprès du public
Bien que le volume et la valeur des billets de banque aient continué d'augmenter, le recours accru au paiement électronique a eu une incidence sur l'utilisation de l'argent liquide. L'auteure présente les résultats d'un sondage mené en 2004 par la Banque du Canada sur les habitudes de paiement des consommateurs et sur leurs perceptions face à l'argent liquide et à ses substituts, dont leur confiance à l'égard de la sûreté des billets de banque. Des analyses de ces résultats indiquent que la demande de billets est liée à de nombreux facteurs, tels que le revenu, l'âge, le niveau de scolarité, le sexe, l'utilisation des cartes de débit et de crédit de même que la perception de commodité associée à l'argent comptant. Taylor présente aussi un nouvel indice de confiance dans les billets de banque qui servira de point de comparaison pour les sondages futurs. -
12 avril 2006
L'évolution du cadre de distribution des titres de dette du gouvernement canadien
L'auteur dresse un bref historique relatant comment le gouvernement s'est servi des marchés primaire et secondaire pour élaborer le cadre de placement de ses titres auprès des intermédiaires financiers et des investisseurs. Le cadre a aussi été conçu pour permettre au gouvernement d'atteindre les objectifs qu'il poursuit dans sa stratégie de gestion de la dette, à savoir une source stable de financement à faible coût et le bon fonctionnement continu du marché de ses titres. Pellerin examine le nouveau cadre adopté par le gouvernement en 1998, ainsi que les modifications qui y ont été apportées en 2005 en vue de favoriser une plus grande participation et de stimuler la concurrence aux adjudications de l'État. -
23 décembre 2005
Soixante-dix ans de banque centrale au Canada
Allocution prononcée par David Dodge, gouverneur de la Banque du Canada, devant l'Association canadienne d'économique -
22 décembre 2005
Soixante-dix ans d'activité : la Banque du Canada dans le contexte international (1935-2005)
Bordo et Redish examinent l'évolution qu'ont connue les banques centrales au cours des 70 dernières années et mettent en lumière les périodes durant lesquelles le Canada a innové sur le plan des pratiques de banque centrale ou semblé suivre une démarche légèrement différente de celle des autres pays. Ils soulignent que les forces à l'oeuvre à l'échelle mondiale ont apparemment beaucoup influé sur l'inflation tout au long de ces 70 années, le Canada et les États-Unis ayant enregistré des taux d'inflation à peu près identiques même si leurs régimes de politique monétaire respectifs différaient sensiblement à certains égards. Le Canada, par exemple, s'est doté relativement tard d'une banque centrale, longtemps après la plupart des autres pays industrialisés. Le Canada a aussi été le seul pays à laisser sa monnaie flotter dans les années 1950 et au début de la décennie suivante, soit durant une bonne partie de la période régie par les accords de Bretton Woods. Il a en outre adopté des cibles d'inflation bien avant que les banques centrales de la majorité des autres pays n'en fassent autant, et il a introduit un certain nombre d'innovations au chapitre de la mise en oeuvre de la politique monétaire dans les années 1990. -
18 décembre 2005
Le régime de banque libre et la Banque du Canada
Les économistes du XIXe siècle ont beaucoup débattu des bienfaits d'un régime de banque libre, sous lequel chaque banque commerciale serait autorisée à émettre ses propres billets et dépôts, à condition d'en garantir la convertibilité par ses propres réserves d'or. Un tel régime, soutenaient ses partisans, assurerait la stabilité des prix tout en se révélant assez souple pour résister aux aléas du cycle économique, et cela en l'absence de banques centrales. Si cette idée a moins retenu l'attention ces dernières années, certains économistes la présentent encore comme une solution de rechange possible au système actuel. Laidler est d'avis que les tendances centralisatrices inhérentes à l'activité bancaire limiteraient inévitablement le caractère concurrentiel de celle-ci sous un régime de banque libre, laissant le champ libre à une seule institution dominante. D'autres facteurs marquants du XXe siècle, en particulier l'abandon de l'étalon-or et la reconnaissance générale du fait que les États doivent jouer un rôle déterminant dans l'établissement des objectifs de politique monétaire, ont également restreint la possibilité qu'un régime de ce type puisse fonctionner dans la pratique. Passant en revue l'histoire de la Banque du Canada sous l'angle du concept de liberté bancaire, Laidler conclut que le système actuel de poursuite de cibles d'inflation est plus apte à assurer un comportement ordonné des prix que ne le sera jamais une garantie de convertibilité sous un régime de banque libre.