Je quantifie l’incidence de l’évolution des préférences des ménages sur les taux d’inflation des ménages en me fondant sur 11 ans de données recueillies à l’aide de lecteurs de codes-barres pour 11 000 ménages américains. Les résultats portent à croire que les changements de préférences des ménages jouent un rôle important dans la dynamique de l’inflation du côté des ménages.
Nous réalisons des enquêtes pour comprendre comment les consommateurs réagissent à une hausse des attentes d’inflation. Constat : la plupart des répondants ne changent rien à leurs dépenses, s’en tenant à un budget fixe ou faisant abstraction de l’inflation dans leurs décisions de consommation; environ 20 % réduisent leurs dépenses parce qu’ils se sentent appauvris ou préfèrent investir dans des actifs à l’abri de l’inflation; et très peu augmentent leurs dépenses.
Nous analysons la transmission de la politique monétaire au cours des différentes phases d’un épisode de réaffectation de la demande entre les secteurs quand il y a des frictions associées à l’augmentation de la production dans un secteur. La politique monétaire est plus à même de freiner l’inflation quand davantage de secteurs sont en expansion ou devraient l’être dans un avenir rapproché.
Nous analysons les réponses dynamiques et hétérogènes de la performance des prêts des petites entreprises à un choc de politique monétaire au moyen de données au niveau des prêts octroyés au Canada. Deux grands constats ressortent de notre analyse, soit que les effets de la politique monétaire se transmettent via les canaux des flux de trésorerie et de la demande globale, et que les sûretés incitent les emprunteurs à rembourser leurs prêts, quoique cet effet est limité.
Nous explorons les effets à long terme d’un choc de politique monétaire dans un modèle néokeynésien à agents hétérogènes conçu à partir de données microéconomiques. Ces données montrent que les pertes d’emplois entraînent une baisse persistante des revenus individuels en raison de l’érosion des compétences et du désengagement de la main-d’œuvre.
Le sous-gouverneur externe Nicolas Vincent donne un aperçu du processus de recherche, d’analyse et de débat rigoureux qui précède chaque décision de politique monétaire.