How Do Canadian Banks That Deal in Foreign Exchange Hedge Their Exposure to Risk?
L'auteur examine les opérations journalières de couverture et les pratiques de gestion du risque des intermédiaires financiers sur le marché des changes canadien. Les résultats de l'étude donnent à penser que les institutions financières gèrent le risque de marché de façon similaire. C'est le cas en particulier des banques actives sur le marché des changes, qui ne couvrent pas entièrement les risques auxquels elles s'exposent sur le marché au comptant. Les résultats corroborent la thèse soutenue par Stulz (1996) et par Froot et Stein (1998), selon laquelle le degré de couverture dépend de l'avantage comparatif de l'institution à l'égard du risque couru. Bien que l'auteur constate que l'étendue de la couverture est fonction de la volatilité du marché et du degré d'exposition au risque, le caractère unique de l'ensemble de données utilisé dans l'étude autorise l'emploi d'un test explicite des différentes sources d'avantages comparatifs auxquelles les banques ont accès à titre de teneurs du marché des changes. Les sources potentielles d'avantages comparatifs sont : l'information privée recueillie dans le flux d'ordres des clients, l'accès garanti à la liquidité et la structure de répartition du capital au sein de l'institution financière. Un modèle postulant l'existence d'information privée et un cadre de concurrence imparfaite sert à étudier la couverture contractée par des opérateurs informés ayant un comportement stratégique sur un marché de titres multiples. Les résultats empiriques indiquent que les banques actives sur le marché des changes ne couvrent que de manière sélective, sur le marché à terme, les positions spéculatives prises sur le marché au comptant; il semble également qu'elles assument leur part du risque lié au déséquilibre net du marché au comptant sans simultanément le couvrir.