La Banque du Canada publie la Mise à jour du Rapport sur la politique monétaire
La Banque du Canada a publié aujourd'hui la Mise à jour du Rapport sur la politique monétaire, dans laquelle elle examine les tendances économiques et financières actuelles au regard de la stratégie qu'elle poursuit pour la maîtrise de l'inflation au Canada.
L'évolution des économies mondiale et canadienne est généralement conforme aux attentes, et les prévisions de la Banque quant à la production et à l'inflation au Canada d'ici la fin de 2006 ont peu changé par rapport à celles présentées dans la livraison d'avril du Rapport sur la politique monétaire. Au Canada, la vive accélération de la demande intérieure finale compense toujours l'effet de la contraction des exportations nettes. De nouveaux progrès ont été accomplis dans les divers secteurs économiques du pays sur le plan de l'ajustement aux changements en cours à l'échelle mondiale, et l'économie fonctionne près des limites de sa capacité de production.
La Banque prévoit que l'économie canadienne croîtra d'environ 2,7 % en 2005 et de quelque 3,3 % en 2006. Comme on estime que l'économie continuera de tourner près de son plein potentiel, et puisque les attentes d'inflation sont solidement ancrées, l'inflation devrait revenir à 2 % d'ici la fin de l'an prochain.
Afin de soutenir la demande globale, la Banque a laissé le taux cible du financement à un jour inchangé à 2 1/2 % depuis octobre 2004. Toutefois, à la lumière de sa projection relative à la croissance et à l'inflation, une certaine réduction du degré de détente monétaire sera requise dans un proche avenir afin de maintenir la demande et l'offre globales en équilibre et de garder l'inflation au taux visé.
Les risques qui entachent les perspectives d'ici la fin de 2006 concernent principalement la trajectoire future des cours du pétrole et des produits de base non énergétiques, le rythme d'expansion en Chine et l'ajustement continu de l'économie canadienne aux changements qui s'opèrent sur la scène mondiale. Ces risques semblent équilibrés. Cependant, à moyen terme, le risque que la correction des déséquilibres des balances courantes à l'échelle internationale puisse entraîner une période d'atonie de la demande globale dans le monde s'accroît.