MUSE: The Bank of Canada's New Projection Model of the U.S. Economy

Disponible en format(s) : PDF

L'analyse et la prévision de l'évolution économique aux États-Unis ont toujours joué un rôle déterminant dans l'élaboration des politiques économiques et financières canadiennes. C'est pourquoi la Banque du Canada accorde beaucoup d'importance à la réalisation de prévisions internes de l'activité économique américaine dans la formulation des projections canadiennes. Au cours de la dernière année, le personnel de la Banque a commencé à utiliser un nouveau modèle macroéconométrique, du nom de MUSE pour Model of the U.S. Economy, aux fins d'analyse et de prévision. Ce modèle est formé d'un système d'équations estimées décrivant les liens entre les principales variables macroéconomiques, telles que le produit intérieur brut (PIB), l'inflation, les taux d'intérêt et le taux de change. L'équilibre entre les stocks et les flux est pleinement explicité dans MUSE. En régime permanent, le modèle définit des valeurs pour tous les stocks, dont le stock de capital des entreprises, la dette publique, la richesse financière et le niveau des actifs nets à l'étranger.

La plupart des équations de comportement de MUSE sont fondées sur une structure de coûts d'ajustement polynomiaux. Cette approche est employée dans plusieurs composantes du modèle FRB/US, conçu à la Réserve fédérale américaine. En permettant d'introduire des retards au sein des équations dynamiques dans un contexte d'anticipations rationnelles prospectives, l'approche des coûts d'ajustement polynomiaux réussit à concilier contenu théorique et qualité des prévisions. MUSE établit en effet une distinction explicite entre les mouvements qu'induisent les modifications des anticipations et ceux qui se produisent avec un retard en raison de la présence de coûts d'ajustement. En outre, le PIB est décomposé en cinq agrégats : dépenses des ménages, investissement des entreprises, dépenses publiques, exportations et importations. MUSE peut donc servir à prédire les conséquences d'un large éventail de chocs susceptibles de toucher l'économie américaine.

DOI : https://doi.org/10.34989/tr-96