Is This Normal? The Cost of Assuming that Derivatives Have Normal Returns
Les bourses de produits dérivés établissent souvent leurs exigences en matière de garantie – qui sont essentielles à la sûreté des marchés – en utilisant de vieux modèles de risque qui supposent une distribution normale des rendements. Cependant, la distribution des rendements sur les produits dérivés présente des queues épaisses. Résultat : les garanties (marges) perçues sont systématiquement insuffisantes. Dans cette étude, j’utilise la théorie des valeurs extrêmes pour évaluer le coût de cette insuffisance de marges qu’assument les participants au marché en cas de défaillance. Je constate que le déficit de marges dans le marché canadien des contrats à terme était d’environ 1,6 milliard de dollars pendant la grande crise financière. Je conclus également que si le participant dont la défaillance aurait la plus grande incidence en dollars faisait effectivement défaut, les coûts pour les participants restants pourraient atteindre 302 millions de dollars. Je montre que ce coût pourrait vider la totalité du fond de défaillance du marché et entraîner une mutualisation des risques dispendieuse. Je préconise l’adoption de la théorie des valeurs extrêmes comme outil de référence, et soutiens que la réglementation des bourses concernant les produits financiers dont les distributions de rendement ont des queues épaisses devrait être revue.