Central Bank Digital Currency and Transmission of Monetary Policy

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Comment l’introduction d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) dans l’économie influence-t-elle la transmission de la politique monétaire? Les caractéristiques de cette MNBC, notamment à quel point elle est substituable aux dépôts bancaires ou si elle porte intérêt, ont-elles de l’importance? Nous analysons ces questions au moyen d’un modèle d’équilibre général comportant des rigidités nominales, des frictions relatives à la liquidité et un secteur bancaire dans lequel les banques commerciales sont assujetties à une contrainte de levier d’endettement. Dans ce modèle, la MNBC et les dépôts dans les banques commerciales peuvent être utilisés comme modes de paiement et constituent un vecteur de liquidité pour les ménages. Les banques offrent des services de dépôt et octroient des prêts aux entreprises, et les dépôts bancaires sont garantis par des prêts et les réserves de la banque centrale. Nous constatons que les effets d’un choc de politique monétaire standard – c’est-à-dire un choc touchant le taux d’intérêt des réserves de la banque centrale, régi par la règle de Taylor – sont amplifiés par l’introduction d’une MNBC à taux d’intérêt fixe. De façon plus générale, c’est le type de choc (p. ex., choc au niveau des taux d’intérêt ou de la quantité de réserves) qui détermine si la MNBC amplifie ou atténue la réaction de l’économie. Nous notons aussi que cette réaction dépend du cadre de politique monétaire, soit le moyen utilisé par la banque centrale pour mettre en œuvre la politique monétaire (les réserves ou la MNBC), et des règles qui encadrent le bilan de la banque centrale et régissent la quantité de MNBC et de réserves.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2024-27