Decomposing Systemic Risk: The Roles of Contagion and Common Exposures
Nous estimons un modèle structurel à partir de l’identité fondamentale du bilan pour évaluer les effets de contagion et des expositions communes des fonds propres des banques, lesquels varient de façon endogène en tant que fonction de l’actif et du passif. Au moyen d’une méthode de régression qui s’inspire des études sur les modèles vectoriels autorégressifs structurels, nous déduisons l’interdépendance des conditions financières des banques. Dans le présent modèle, la contagion peut se propager par les expositions directes, les ventes en catastrophe et l’humeur des marchés, tandis que les expositions communes sont attribuables aux chevauchements de portefeuilles. Nous appliquons ce modèle à des données détaillées relatives au bilan et à l’exposition interbancaire dans le marché bancaire canadien. En premier, nous constatons que la contagion varie au fil du temps : les niveaux sont plus élevés aux alentours de la crise financière de 2008 et légèrement inférieurs durant la pandémie. En deuxième, depuis la mise en place des mesures de Bâle III, l’importance relative des risques a changé, ce qui suggère que les sources de risque systémique ont changé sur le plan structurel. Notre nouveau cadre est complémentaire aux tests de simulation de crise classiques axés sur une seule institution, car il fournit une vue globale des risques de transmission.