Regulation, Emissions and Productivity: Evidence from China’s Eleventh Five-Year Plan

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Sur la base des changements marqués de réglementation environnementale intégrés dans le 11e plan quinquennal de la Chine (le « plan », qui s’est étendu de 2006 à 2010), nous déterminons la capacité du plan à parvenir à un meilleur compromis entre la production et les émissions industrielles. Nous montrons que le plan est lié à des changements modestes dans les émissions moyennes ou totales de dioxyde de soufre (SO2) parmi les fabricants, mais aussi à une forte diminution de la variance de la distribution de l’intensité des émissions. En utilisant des estimateurs de distribution bien connus pour caractériser les réponses dynamiques des entreprises à des modifications de politiques publiques, nous constatons un lien de causalité se traduisant par d’importantes baisses de l’intensité des émissions dans les quantiles supérieurs de la distribution, des signes ténus d’augmentation dans les quantiles inférieurs et aucune variation dans les quantiles moyens. Les changements différentiels observés dans l’intensité des émissions à l’échelle des entreprises cadrent avec les investissements différentiels dans des technologies de réduction des émissions, la transition énergétique et les gains de productivité. Interprété à travers le prisme d’un cadre de mauvaise affectation des ressources, le plan a contribué à accroître la productivité globale de 1,8 % et la production globale de 10,2 %, grâce à une meilleure affectation des ressources. Selon notre modèle, une réglementation efficace aurait permis de relever encore davantage la productivité et la production globales, soit de 3,5 % et de 4,7 % respectivement, sans faire augmenter les émissions globales.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2024-7