Rishi Vala est économiste au département des Marchés financiers de la Banque du Canada. Ses recherches portent surtout sur l’incidence des différentes institutions financières non bancaires sur la stabilité financière.
Nous constatons qu’au cours d’une journée donnée, près de la moitié des opérations sur obligations du gouvernement du Canada effectuées par les clients des courtiers peuvent être compensées par celles d’autres clients, y compris durant la période de turbulences de mars 2020. Nos résultats montrent que, sous certaines conditions, les clients pourraient négocier directement entre eux. Ils constituent une étape importante pour comprendre la pertinence d’une plus large négociation ouverte à tous dans le marché des obligations du gouvernement du Canada.
Le volume des opérations d’arbitrage comptant-terme a augmenté au même rythme que le marché des contrats à terme sur obligations du gouvernement du Canada. Nous examinons cette croissance au fil du temps par rapport aux marchés des obligations d’État et des pensions. Nous fournissons également des informations sur les types de participants au marché qui effectuent des opérations d’arbitrage comptant-terme.
Nous examinons comment les sociétés d’assurance vie gèrent les risques de liquidité engendrés par leur modèle d’affaires. Nous constatons que les sociétés d’assurance vie canadiennes n’ont pas eu à faire face à d’importants retraits de liquidité et ont maintenu leur comportement de placement habituel durant la crise de la COVID-19 et la période de hausse des taux d’intérêt en 2022.
Les fonds de couverture effectuent habituellement des transactions d’obligations du gouvernement du Canada de sens opposé à celles des autres participants au marché, mais, au plus fort des turbulences de mars 2020, ils ont vendu ces obligations tout comme les autres. Cela montre que ces fonds peuvent parfois contribuer au caractère unilatéral des marchés et amplifier les baisses de la liquidité.
Les actions menées par les banques centrales pour stabiliser les marchés financiers et mettre en œuvre la politique monétaire en période de crise peuvent entraîner des coûts et des effets non désirés. Nous présentons une revue de la littérature sur ces coûts et analysons des mesures qui pourraient atténuer les effets négatifs de ces actions.