Exporting and Investment Under Credit Constraints

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Nous examinons la relation entre le rendement des entreprises et les contraintes de crédit touchant l’entrée sur les marchés d’exportation. La recherche actuelle suppose que la variation des conditions financières d’une entreprise est indicative de contraintes de crédit. Une hypothèse fondamentale est que les conditions financières n’ont pas d’effet sur les résultats réels (rendement, exportation ou investissement). Pour affaiblir cette hypothèse, nous nous concentrons sur les effets directs des facteurs fondamentaux et des conditions financières d’une entreprise sur son rendement. Par cette approche, nous établissons une distinction entre les entreprises qui choisissent de ne pas exporter parce que ce n’est pas rentable et celles qui n’exportent pas en raison de contraintes de crédit actives. Notre spécification empirique tient compte des caractéristiques des entreprises dans les régressions à la décision d’exporter et au rendement des exportations. L’hétérogénéité de la réponse obtenue dénote la présence de contraintes de crédit. À partir de données administratives sur les entreprises canadiennes, nos conclusions montrent que les nouveaux exportateurs : a) accroissent leur productivité, b) augmentent leur ratio de levier et c) haussent leurs investissements. Nous estimons que 48 % des fabricants canadiens éprouvent des contraintes de crédit actives lorsqu’ils décident de s’engager dans les marchés d’exportation. En atténuant ces contraintes, il serait possible d’accroître la productivité globale de 0,97 à 1,04 point de pourcentage.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2023-10