Stress Relief? Funding Structures and Resilience to the Covid Shock
Nous examinons l’influence des caractéristiques des structures de financement (la source, l’instrument et la devise de financement, ainsi que l’origine géographique de la contrepartie) sur l’ampleur des tensions financières survenues dans plusieurs pays et secteurs durant la propagation de la COVID-19 au début de 2020. Nous mesurons ces tensions à l’aide d’un nouvel ensemble de données sur les changements relatifs aux primes de risque des swaps sur défaillance pour les États, les banques et les sociétés. Nous utilisons ensuite des données de panel à effets fixes pays-secteur et pays-secteur-temps pour évaluer si ces diverses structures de financement ont contribué à l’atténuation – ou à l’amplification – des effets du choc attribuable au contexte d’aversion au risque. Une part plus importante de financement provenant d’institutions financières non bancaires ou de financement en dollars américains est corrélée à des tensions nettement plus élevées. Cependant, une part plus élevée de financement provenant de titres de dette (au lieu de prêts) ou de contreparties étrangères (plutôt que nationales) n’a pas d’impact notable sur la résilience. Les résultats portent à croire que la réglementation macroprudentielle devrait être élargie pour tenir compte de l’exposition au financement provenant d’institutions financières non bancaires et au financement en dollars américains, et qu’elle devrait accorder une importance moindre aux règlements axés sur l’origine géographique des parties (autrement dit, axée sur le contrôle des mouvements de capitaux). Après la hausse marquée des tensions financières au début 2020, les mesures publiques ciblant ces vulnérabilités structurelles (accords de swap en dollars américains et politiques axées sur les institutions financières non bancaires) se sont avérées plus efficaces pour atténuer les tensions liées aux structures de financement comparativement à celles visant à soutenir les banques, et ce, même en tenant compte des mesures macroéconomiques mises en place.