Résultats de l’enquête du 4e trimestre de 2022 | Vol. 19.4 | 16 janvier 2023
Selon les résultats de l’enquête sur les perspectives des entreprises du quatrième trimestre de 2022, et ceux des enquêtes Le Pouls des entrepreneurs d’octobre 2022 à janvier 2023, la confiance des entreprises a continué de s’affaiblir. À cause des taux d’intérêt à la hausse, les entreprises modèrent leurs attentes à l’égard des ventes et leurs intentions d’investissement. Les pressions sur la capacité de production ont diminué par rapport aux niveaux élevés atteints précédemment. Dans ce contexte, les entreprises s’attendent à un rythme de progression plus lent de leurs prix.
Vue d’ensemble
- Les taux d’intérêt à la hausse tempèrent les perspectives de vente des entreprises et leurs plans d’investissement (encadré 1). Les entreprises attribuent également leurs perspectives plus sombres sur la demande à l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs causée par l’inflation élevée et à la possibilité d’une récession. Un plus grand nombre d’entreprises qu’à l’habitude s’attendent à une baisse de leurs ventes.
- En raison de la demande moins vigoureuse et de l’amélioration récente de la situation des chaînes d’approvisionnement, les pressions sur la capacité de production des entreprises se sont atténuées par rapport aux niveaux élevés atteints précédemment.
- Les entreprises continuent de s’attendre à ce que l’inflation se maintienne au-dessus du niveau cible de la Banque du Canada à court terme. Elles prévoient une croissance plus lente des prix de leurs intrants et de leurs extrants, principalement à cause de la chute des prix des produits de base et de l’affaiblissement de la demande. Beaucoup d’entre elles reprennent graduellement leurs pratiques de fixation des prix d’avant la pandémie. Plus particulièrement, elles réduisent l’ampleur et la fréquence de leurs changements de prix par rapport à l’année dernière.
La confiance des entreprises continue de s’éroder
La confiance des entreprises s’est encore détériorée. Dans un contexte où la demande faiblit et où les contraintes de capacité se résorbent, les résultats sont en baisse pour presque toutes les questions utilisées pour calculer l’indicateur de l’enquête sur les perspectives des entreprises. Au cours du trimestre, l’indicateur a baissé pour s’établir à presque zéro (graphique 1). Ce niveau est légèrement inférieur à la moyenne des dix dernières années, ce qui laisse penser que la confiance des entreprises est un peu plus faible que d’habitude.
Graphique 1 : L’indicateur de l’enquête a encore diminué
Les préoccupations des entreprises à l’égard de la demande et du crédit se sont intensifiées (graphique 2). Même si les répondants sont nombreux à continuer de considérer les pressions sur les coûts, les pénuries de main-d’œuvre et les problèmes de chaîne d’approvisionnement comme des questions pressantes, celles-ci ont perdu de l’importance au cours du trimestre.
Graphique 2 : Les préoccupations à l’égard de la demande et du crédit se sont intensifiées
2021T4 | 2022T1 | 2022T2 | 2022T4 | |
---|---|---|---|---|
Pressions sur les coûts | 56,29 | 59,75 | 61,10 | 57,34 |
Pénuries de main-d'œuvre | 64,34 | 52,10 | 47,52 | 44,50 |
Incertitude | 10,84 | 39,26 | 38,90 | 40,37 |
Demande ou ventes | 18,53 | 22,72 | 18,28 | 31,88 |
Chaînes d’approvisionnement | 50,00 | 43,95 | 42,82 | 27,75 |
Crédit | 5,24 | 8,89 | 10,44 | 20,87 |
La plupart des répondants s’attendent à une récession au Canada au cours des douze prochains mois, mais la majorité d’entre eux estiment qu’elle sera modérée. À l’heure actuelle, les répondants n’apportent pas de changements majeurs à leurs opérations en prévision d’une possible récession. Cependant, certaines entreprises resserrent leurs budgets et suspendent leur expansion. Quelques répondants pensent qu’une récession atténuera les difficultés liées aux chaînes d’approvisionnement, les pénuries de main-d’œuvre et les pressions sur les coûts. La majorité d’entre eux estiment qu’une récession serait causée par les hausses des taux d’intérêt et les prix élevés qui réduisent la capacité des ménages de dépenser.
Les entreprises sont plus nombreuses que d’habitude à anticiper une baisse de la demande
Pour un quatrième trimestre consécutif, les entreprises s’attendent à ce que le rythme de croissance de leurs ventes se modère. Pour plus du tiers de tous les répondants, ce ralentissement surviendrait après des hausses importantes de leurs ventes au cours de la dernière année. Près de trois entreprises sur dix —beaucoup plus que d’habitude —s’attendent à une baisse de leurs ventes (graphique 3), qu’elles attribuent, pour la plupart, à un affaiblissement de la demande intérieure. Parmi ces entreprises, un bon nombre a déjà observé une détérioration de ses indicateurs de ventes futures (carnets de commandes, demandes de renseignements, etc.) par rapport à il y a un an. Selon plusieurs d’entre elles, les taux d’intérêt à la hausse freinent la demande liée à l’activité dans le secteur du logement et à la consommation des ménages (encadré 1). Par ailleurs, d’autres entreprises mettent leurs perspectives de ventes plus sobres sur le compte de la réduction des dépenses des ménages causée par l’inflation élevée et des craintes d’une récession.
En général, les répondants s’attendent quand même à ce que leurs ventes continuent de croître. Les entreprises liées aux produits de base prévoient une demande robuste, que certaines attribuent aux prix élevés des matières premières. Quelques exportateurs sont d’avis que la faiblesse du taux de change Canada–États-Unis a un effet favorable sur leurs perspectives de ventes.
Graphique 3 : Les entreprises sont plus nombreuses que d’habitude à s’attendre à une baisse de leurs ventes
Les intentions d’investissement et d’embauche des entreprises continuent de se modérer et sont descendues pour s’établir près de leurs moyennes historiques (graphique 4). Environ un cinquième des entreprises indiquent que le resserrement des conditions financières ou l’incertitude (notamment autour des conditions économiques futures) freinent leurs projets d’investissement (graphique 5). Plus du quart des entreprises estiment que les conditions financières se sont resserrées au cours des trois derniers mois, et pas uniquement à cause des hausses récentes du taux préférentiel. Comparativement aux enquêtes passées, surtout celles des trimestres récents, les entreprises sont moins nombreuses à identifier la demande intérieure comme un facteur motivant leurs plans d’investissement ou d’embauche. Parallèlement, les plans d’investissement de la plupart des entreprises se justifient par des stratégies à long terme et ne dépendent pas des conditions financières.
Plusieurs répondants qui s’attendent à une réduction de la demande adoptent une approche prudente en matière d’embauche. Néanmoins, près de la moitié d’entre eux mentionnent qu’ils prévoient embaucher du personnel pour répondre à la croissance anticipée de leurs ventes ou pour pourvoir des postes vacants.
Graphique 4 : Les intentions des entreprises d’investir plus et d’embaucher du personnel continuent d’être à la baisse
Graphique 5 : Les coûts de financement mettent un frein aux projets d’investissement des entreprises
Facteurs freinant l’investissement | Facteurs favorisant l’investissement | Solde | |
---|---|---|---|
Stratégie à long terme | -5,0 | 60,4 | 55,4 |
Capacité existante | 0,0 | 18,8 | 18,8 |
Demande intérieure | -7,9 | 25,7 | 17,8 |
Demande à l’exportation* | -2,0 | 13,9 | 11,9 |
Flux de trésorerie ou bilan | -3,0 | 9,9 | 6,9 |
Coût des biens d’équipement | -5,9 | 1,0 | -5,0 |
Investissement de l’année précédente | -13,9 | 7,9 | -5,9 |
Incertitude | -9,9 | 0,0 | -9,9 |
Coût ou disponibilité du financement externe | -14,9 | 0,0 | -14,9 |
Encadré 1 : Les taux d’intérêt à la hausse pèsent sur les perspectives des entreprises
Près du trois quarts des répondants sont d’avis que les taux d’intérêt à la hausse ont des effets néfastes sur leurs opérations et leurs décisions. Les perspectives de ces entreprises, selon de multiples indicateurs, sont plus faibles que celles des autres (graphique 1-A). La plupart des entreprises négativement touchées entrevoient un ralentissement de la croissance de leurs ventes et, dans bien des cas, une diminution. Les signes de repli de la demande sont plus prononcés dans les secteurs les plus sensibles aux variations des taux d’intérêt, comme ceux liés à l’activité sur le marché du logement et à la consommation des ménages. Les entreprises qui anticipent une croissance moins vigoureuse de leurs ventes s’attendent aussi à monter les prix de leurs produits et services à un rythme plus lent.
Graphique 1-A : Les entreprises négativement touchées par les taux d’intérêt plus élevés ont des perspectives plus faibles que les autres
Peu ou positivement touchées par les taux d’intérêt plus élevés | Négativement touchées par les taux d’intérêt plus élevés | |
---|---|---|
Anticipations de croissance des ventes futures | 4 | -33 |
Intentions d’investissement | 68 | 3 |
Intentions d’embauche | 46 | 31 |
Anticipations de croissance des prix des extrants | 7 | -15 |
Les répondants négativement touchés par les taux d’intérêt élevés ont des intentions d’investissement et d’embauche plus modérées que les autres. Un bon nombre d’entre eux jugent que la hausse des coûts d’emprunt, la réduction de la demande et l’incertitude accrue causées par la montée des taux d’intérêt mettent un frein à leurs projets. Plus du quart de ces entreprises entendent sabrer leurs dépenses d’immobilisation — parfois de 20 % à 30 % ou plus — au cours de la prochaine année, comparativement à ce qu’elles avaient prévu auparavant. Quelques répondants qui ont l’intention d’investir plus cette année indiquent qu’ils risquent de modifier leurs plans si les taux d’intérêt augmentent encore.
En réponse aux taux d’intérêt à la hausse, les entreprises indiquent également qu’elles :
- remboursent ou restructurent leurs dettes
- trouvent des moyens de réduire leurs coûts et d’améliorer leur efficacité
- augmentent leurs prix pour répercuter sur leurs clients les hausses de coûts qui y sont reliés
Environ le quart des entreprises déclarent qu’elles se trouvent dans l’une ou l’autre des situations suivantes :
- elles ne sont pas touchées par la hausse des taux d’intérêt étant donné :
- qu’elles n’ont pas de dettes
- que leurs dettes sont détenues dans des contrats de financement à des taux d’intérêt plus bas
- elles tirent des revenus d’intérêt plus élevés de leurs importantes positions de trésorerie
Les pressions élevées sur la capacité se sont atténuées
La proportion d’entreprises faisant état de pressions sur la capacité a diminué. Même s’il demeure au-dessus des niveaux prépandémiques, le nombre d’entreprises citant les problèmes de main d’œuvre et de chaîne d’approvisionnement comme des obstacles à leur capacité de répondre à une hausse inattendue de la demande a reculé (graphique 6), ce qui laisse croire que l’écart entre l’offre et la demande se rétrécit.
De nombreux répondants indiquent que leurs problèmes de chaîne d’approvisionnement se sont améliorés par rapport à il y a trois mois. Si on compare à plus tôt cette année, moins d’entreprises s’attendent à perdre des ventes à cause des frictions dans les chaînes d’approvisionnement. Environ la moitié des répondants croient que la plupart des problèmes seront résolus d’ici la fin de 2023. Néanmoins, près d’une entreprise sur quatre estime que les problèmes d’approvisionnement pourraient l’empêcher de répondre à une hausse inattendue de la demande.
Avec la demande qui faiblit, un nombre croissant d’entreprises indiquent que les pénuries de main-d’œuvre sont moins intenses que l’an dernier, signe d’un allègement des tensions sur certains marchés du travail. Néanmoins, la proportion d’entreprises disant souffrir de pénuries de main d’œuvre demeure au-delà de la moyenne historique. Celles qui ont du mal à trouver des travailleurs continuent d’attribuer ces problèmes à des facteurs temporaires (p. ex., forte concurrence cyclique pour la main-d’œuvre) et à des changements structurels (p. ex., vieillissement de la population, évolution des préférences dans les choix de carrière et délaissement des métiers spécialisés comme ceux des domaines de la construction, du transport et des ressources naturelles).
Graphique 6 : Les obstacles liés à la main-d’œuvre et les goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement sont moins nombreux
Les entreprises pensent que l’inflation restera élevée à court terme
Les attentes d’inflation à court terme des entreprises restent essentiellement inchangées – elles demeurent au-dessus de la cible d’inflation de la Banque (graphique 7). Comme dans l’enquête précédente, les répondants attribuent les pressions inflationnistes aux facteurs suivants :
- les prix élevés de l’énergie
- les problèmes persistants dans les chaînes d’approvisionnement
- les coûts élevés de la main-d’œuvre
- une économie forte
Les entreprises continuent de s’attendre à ce que l’inflation dans cinq ans soit à l’intérieur de la fourchette de 1 à 3 % visée par la Banque. L’enquête sur les attentes des consommateurs au Canada montre que les attentes des consommateurs à l’égard de l’inflation à un horizon de cinq ans sont près des niveaux les plus bas jamais enregistrés dans l’enquête. Ensemble, ces résultats tendent à montrer que les entreprises et les consommateurs croient que les pressions inflationnistes à court terme finiront par s’estomper.
Graphique 7 : Les attentes d’inflation à court terme des entreprises demeurent élevées
D’autres résultats dénotent une certaine incertitude autour des attentes à long terme des entreprises. Plus du tiers d’entre elles – soit plus qu’aux derniers trimestres – s’attendent à ce que l’inflation reste nettement au-dessus de 2 % pendant au moins trois ans (graphique 8). Ces entreprises pensent qu’il faudra un certain temps pour que :
- les prix de l’énergie descendent, ce que plusieurs d’entre elles associent à la résolution de la guerre en Ukraine
- les problèmes de chaîne d’approvisionnement se résolvent
- la demande s’affaiblisse
- les marchés du travail se détendent assez pour freiner la croissance des coûts de la main-d’œuvre
- la politique monétaire ralentisse l’inflation
Graphique 8 : Beaucoup d’entreprises s’attendent à ce que l’inflation reste au-dessus de 2 % pendant au moins trois ans
2022T1 | 2022T2 | 2022T3 | 2022T4 | |
---|---|---|---|---|
Première moitié de 2023 | 22,28 | 6,68 | 1,00 | 2,48 |
Deuxième moitié de 2023 | 14,36 | 9,41 | 11,00 | 6,19 |
2024 | 29,70 | 28,47 | 27,50 | 21,29 |
2025 | 6,93 | 13,86 | 22,00 | 26,98 |
2026 et au-delà | 6,93 | 15,84 | 21,50 | 39,11 |
Non applicable* ou ne sait pas | 19,80 | 25,74 | 17,00 | 3,96 |
Les attentes concernant les prix et les salaires demeurent élevées, mais se modèrent
Une forte proportion des entreprises s’attendent à ce que les prix de leurs intrants et de leurs extrants augmentent à un rythme plus lent au cours des douze prochains mois (graphique 9). Celles qui s’attendent à ce que l’augmentation de leurs prix de vente ralentisse associent la pression baissière à :
- une croissance plus faible des prix des intrants liés aux produits de base
- un tassement de la demande
- une croissance plus lente des coûts hors produits de base, due en partie à l’amélioration de la situation des chaînes d’approvisionnement
- plus de concurrence
Le nombre d’entreprises qui s’attendent à une baisse des prix de leurs intrants et de leurs extrants est plus grand que plus tôt en 2022, mais pas anormalement élevé. Ces attentes sont principalement liées aux prix plus bas des produits de base (p. ex., pétrole, bois d’œuvre).
Après avoir adopté des pratiques de fixation des prix inhabituelles durant la pandémie, de nombreuses entreprises reprennent graduellement ou sont sur le point de reprendre leurs pratiques d’avant la pandémie (comme décrit dans l’encadré 1 de l’enquête sur les perspectives des entreprises du troisième trimestre de 2022)1, ce qui comprend :
- réduire l’ampleur et la fréquence des hausses de prix par rapport aux douze derniers mois
- attendre que les augmentations des coûts se matérialisent avant de songer à ajuster les prix
- surveiller les prix de la concurrence
Néanmoins, plusieurs répondants continuent de décrire leur contexte de fixation des prix comme étant inhabituel. Environ le quart des entreprises s’attendent encore à de fortes hausses des prix, soit une proportion moins élevée que plus tôt cette année, mais supérieure à la normale (graphique 10). Certaines d’entre elles indiquent que les ajustements de prix liés aux perturbations précédentes de l’approvisionnement continuent de se répercuter sur leurs chaînes d’approvisionnement et de faire grimper leurs coûts.
Graphique 9 : Les entreprises s’attendent à un ralentissement de la croissance des prix de leurs intrants et extrants
Graphique 10 : Beaucoup d’entreprises s’attendent encore à de fortes hausses des prix des intrants et des extrants
La montée des coûts de la main-d’œuvre est une source continue de pression haussière sur les prix de vente des entreprises. Cette pression est plus généralisée que la normale, mais elle s’atténue. Cela s’explique en partie par une modération des attentes concernant la croissance des salaires, lesquelles ont baissé mais demeurent au-delà des niveaux prépandémiques (graphique 11). Les entreprises sont moins nombreuses qu’au dernier trimestre à indiquer qu’elles montent leurs salaires plus vite pour attirer et retenir des travailleurs. De la même façon, les intentions d’embauche se sont modérées, et moins d’entreprises disent souffrir de pénuries de main-d’œuvre. Les résultats de l’enquête sur les attentes des consommateurs au Canada montrent que les travailleurs continuent de s’attendre à une croissance modeste des salaires.
Graphique 11 : Les attentes d’une accélération de la croissance des salaires sont moins répandues
Notes
- 1. Voir R. Asghar, J. Fudurich et J. Voll (à paraître), Firms’ inflation expectations and price-setting behaviour in Canada: Evidence from a business survey, note analytique du personnel, Banque du Canada.[←]
Le présent bulletin contient une synthèse de l’information qui a été obtenue dans le cadre d’entrevues réalisées par le personnel des bureaux régionaux de la Banque auprès des responsables d’une centaine d’entreprises, choisies en fonction de la composition du produit intérieur brut du secteur canadien des entreprises. Les données de cette enquête ont été recueillies par téléphone, par vidéoconférence et dans le cadre d’entrevues en personne entre le 14 novembre et le 2 décembre 2022. Le solde des opinions peut varier entre +100 et -100. Les chiffres étant arrondis, le total des pourcentages n’est pas nécessairement égal à 100. Des précisions sur le questionnaire et les réponses obtenues sont présentées dans le site Web de la Banque du Canada. Les résultats de l’enquête constituent un condensé des opinions exprimées par les répondants et ne reflètent pas forcément le point de vue de la Banque du Canada.