On the Wedge Between the PPI and CPI Inflation Indicators
La littérature suggère que, si l’indice des prix à la production (IPP) et l’indice des prix à la consommation (IPC) divergent, la politique monétaire optimale doit intégrer l’inflation mesurée par l’IPP comme variable cible, car l’utilisation de l’IPP comme variable prédictive de l’IPC devient insuffisante.
Dans notre étude, nous montrons qu’un changement structurel s’est produit dans la corrélation entre ces deux mesures de l’inflation. Tout au long de la fin du 20e siècle, la corrélation entre les deux indices était élevée. Par conséquent, le choix de l’indice d’inflation utilisé dans la conduite de la politique monétaire n’était pas important, en pratique. Cependant, depuis le début des années 2000, les deux indices ont divergé. Ce phénomène peut exacerber les défauts d’un outil de politique monétaire qui ne cible que l’IPC.
L’importance pour les banques centrales de réviser leurs règles de politique dépend du caractère structurel (permanent) ou transitoire de la divergence des deux indices. Notre étude propose une explication structurelle de cet écart, fondée sur la croissance des chaînes d’approvisionnement mondiales, et montre que cette divergence pourrait être un phénomène durable. L’idée centrale est que, à mesure que la spécialisation verticale se poursuit (c’est-à-dire avec une augmentation du nombre moyen d’étapes de production dans l’économie mondiale), davantage de biens intermédiaires entrent dans le panier de l’IPP national. Par conséquent, la composante commune aux deux indices de prix – les biens finaux consommés à l’intérieur du pays qui sont également produits au pays – a une part plus faible dans le panier de l’IPP.