D’après notre évaluation, les taux nominaux neutres aux États-Unis et au Canada se situent tous deux dans une fourchette de 2,25 à 3,25 %, soit un peu plus haut que la fourchette de 2,0 à 3,0 % estimée en 2023. La fourchette évaluée est revenue au même niveau qu’en avril 2019.
Nous évaluons comment la variation de la part des ménages canadiens sous fortes contraintes financières a pu influer sur l’efficacité de la politique monétaire après la récession causée par la pandémie de COVID-19.
La théorie selon laquelle la riche diversité économique des entreprises et des ménages a une incidence sur les fluctuations à l’échelle de l’économie, et vice-versa, a de fortes implications pour la politique monétaire. Notre examen transpose les pistes offertes par cette théorie dans un contexte canadien.
Nous explorons les effets à long terme d’un choc de politique monétaire dans un modèle néokeynésien à agents hétérogènes conçu à partir de données microéconomiques. Ces données montrent que les pertes d’emplois entraînent une baisse persistante des revenus individuels en raison de l’érosion des compétences et du désengagement de la main-d’œuvre.
Document de travail du personnel 2022-14Felipe Alves
Durant les périodes de ralentissement économique, les travailleurs se retrouvent cantonnés dans des emplois à faible productivité et les salaires stagnent. Je construis un modèle à agents hétérogènes et marchés incomplets comprenant une progression de carrière complète qui tient compte de ces réalités. Un choc financier défavorable, étalonné d’après la dynamique de la Grande Récession aux États-Unis, reproduit la lente reprise et l’absence de désinflation observées pendant cette période.