Communiqué des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale du G7
- Suivant les orientations des dirigeants du G7, nous prenons des moyens d’action concrets et resserrons la coordination des efforts dynamiques des pouvoirs publics aux échelles nationales et internationales en réponse aux conséquences sanitaires, économiques et financières que la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19) entraîne partout dans le monde. Ensemble, les pays du G7 ont déjà mis en œuvre un large éventail de mesures sur les plans sanitaires et économiques, ainsi que pour préserver la stabilité financière. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour rétablir la confiance et la croissance économique, de même que pour protéger les emplois, les entreprises et la résilience du système financier. De plus, nous nous engageons à favoriser les échanges commerciaux et les investissements à l’échelle mondiale pour soutenir la prospérité.
- Nos pays travaillent de concert pour combattre la pandémie de COVID-19 et atténuer ses répercussions, traiter ceux qui contractent la maladie et mettre un frein à sa transmission. Les ministères des Finances des pays du G7 y contribuent en débloquant les fonds nécessaires aux interventions. En particulier, nous reconnaissons le besoin urgent d’accroître le soutien à la mise au point, à la fabrication et à la distribution rapides de tests de dépistage, de médicaments et d’un vaccin contre le virus. Nous apportons une aide bilatérale et multilatérale pour renforcer les efforts de prévention des autres États, de même que leurs systèmes de santé et d’intervention en cas d’urgence.
- Les pays du G7 s’engagent à fournir l’effort budgétaire nécessaire pour aider leurs économies à se redresser rapidement et à renouer avec une croissance économique plus forte et plus durable. Parallèlement aux efforts nationaux visant à développer les services de santé, les ministères des Finances des pays du G7 adoptent des mesures d’injection de liquidités et de relance budgétaire pour atténuer les répercussions économiques défavorables de la COVID-19, et ils recommandent à tous les États de faire de même.
- Nous avons tous adopté rapidement d’importantes batteries de mesures complémentaires pour aider les entreprises à garder leurs portes ouvertes et leurs employés au travail pendant cette période de perturbations économiques. Nous coopérons étroitement pour mettre en commun notre expérience et nos stratégies dans l’optique de bien cibler nos efforts en appui aux citoyens et aux entreprises. Nous instaurons de nouveaux dispositifs, notamment pour soutenir l’emploi, le télétravail et les populations vulnérables, et élargissons l’accès aux services de garderie et à l’assurance chômage. Nous fournissons aussi des mécanismes pour accroître les liquidités, des garanties de prêts, des prêts subventionnés, des reports d’impôts, des reports de remboursement de prêts et, dans les cas appropriés, des subventions aux établissements touchés, en particulier les petites et moyennes entreprises.
- Les banques centrales des pays du G7 entreprennent des démarches exceptionnelles, mais conformes à leur mandat, en vue d’introduire un train complet de mesures de politique monétaire pour favoriser la stabilité économique et financière. Nous menons des actions pour améliorer la liquidité et le fonctionnement global des marchés du système financier, notamment par des accords de swaps entre nos banques centrales et celles d’autres pays. Nous avons la ferme intention de mener des politiques expansionnistes aussi longtemps qu’il le faudra et nous n’hésiterons pas à utiliser d’autres moyens d’action compatibles avec notre mandat. Les banques centrales et les ministères des Finances des pays du G7 resteront en étroite communication et feront régulièrement le point sur les évolutions économiques et financières de façon à bien éclairer les décisions dans la lutte contre la COVID-19.
- Grâce aux réformes qui ont suivi la crise financière mondiale, le système financier mondial est aujourd’hui en meilleure posture pour résister aux chocs, permettre aux marchés de continuer de tourner et maintenir l’offre de financement en appui à l’économie réelle. Nous ne baisserons pas la garde et prendrons les mesures nécessaires pour que le système financier continue de soutenir l’économie, entre autres en travaillant avec les organismes de réglementation et de surveillance appropriés pour aller puiser dans les capitaux disponibles et les réserves de liquidité, tirer parti de la flexibilité inhérente aux normes internationales actuelles et collaborer avec le secteur privé pour surmonter les difficultés opérationnelles. Nous encourageons les institutions financières à profiter de cette flexibilité pour répondre aux besoins financiers des particuliers et des entreprises ébranlés par la COVID-19.
- Nous reconnaissons que les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales causées par COVID-19 pourraient aggraver encore les retombées économiques et sanitaires de la pandémie. Nous soutenons les efforts de nos ministères du commerce pour faire face aux perturbations touchant le commerce international, la logistique et l’incertitude sur les marchés. En ce sens, nous exhortons les pays producteurs de pétrole à appuyer les efforts internationaux pour favoriser la stabilité économique à l’échelle du globe.
- Nous soutenons les démarches entreprises par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale pour répondre aux besoins économiques et sanitaires de leurs membres. Nous travaillerons avec les institutions financières internationales pour mettre en œuvre rapidement un plan d’action ambitieux, cohérent et homogène face au coût humain et aux défis économiques que pose la pandémie. Ensemble, nous veillerons notamment à fournir, avec souplesse et efficience, des conseils stratégiques, une assistance technique et des fonds d’urgence, y compris en recourant à la capacité de prêt globale du FMI, qui s’élève à environ 1 000 milliards de dollars. Nous encourageons ces institutions à combler les lacunes de leur boîte à outils en tirant le maximum de leurs instruments actuels et de leur expertise. À courte échéance, nous nous tenons prêts à fournir d’autres ressources dans le cadre des efforts multilatéraux visant à aider les pays les plus vulnérables et les moins développés.
- Toujours suivant les orientations des dirigeants du G7, les représentants des ministères des Finances se concerteront toutes les semaines pour faire le point sur la mise en œuvre des mesures décrites précédemment et décider de nouvelles actions aussi rapides qu’efficaces.