Managing GDP Tail Risk

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La plupart des modèles de prévisions macroéconomiques ne tiennent pas compte du risque de crise, soit le risque d’une baisse marquée et soudaine du produit intérieur brut (PIB). Pourtant, les décideurs se préoccupent de ce type de risque extrême étant donné les coûts socioéconomiques substantiels qui en découleraient. Notre cadre pratique oriente les autorités monétaires et macroprudentielles sur l’arbitrage entre ce risque extrême et le profil de croissance le plus probable du PIB.

En nous penchant particulièrement sur le cas du Canada, nous comparons l’efficacité des politiques monétaire et macroprudentielle. Nous commençons par montrer que celles-ci peuvent permettre de gérer le risque extrême pour le PIB en influant sur le crédit aux ménages. Plus précisément, nous constatons que la croissance du crédit aux ménages est le principal facteur contribuant à ce risque à moyen terme : plus le crédit est élevé, plus le risque de crise augmente.

Nous estimons ensuite l’arbitrage qui s’impose aux décideurs et montrons qu’une politique monétaire ou macroprudentielle plus restrictive réduit le risque extrême pour le PIB au détriment de la stabilité macroéconomique en conditions normales. Ainsi, les décideurs préoccupés par le risque extrême pour le PIB choisiraient de mener une politique plus restrictive que l’indiquent les modèles de prévisions macroéconomiques traditionnels. Comme notre cadre se veut pratique, il permet d’intégrer le risque de crise aux prévisions macroéconomiques qui en font habituellement abstraction et donne aux décideurs un outil pour communiquer efficacement les arbitrages auxquels ils sont confrontés.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2020-3