Cars Hommes est conseiller principal en recherches, au département d'analyses de l'économie canadienne de la Banque du Canada. Il se spécialise dans la macrofinance comportementale et s’intéresse principalement à la rationalité limitée, aux anticipations et à l’apprentissage, à la finance évolutive, à l’économie expérimentale et aux systèmes macrofinanciers complexes. M. Hommes est titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de Groningue et il enseigne la macrofinance comportementale à l’Université d’Amsterdam.
Nous présentons un modèle permettant de détecter les périodes d’anticipations extrapolatives relatives aux prix des logements dans des villes canadiennes. L’indicateur de l’exubérance des prix des logements peut être mis à jour trimestriellement pour étayer l’évaluation générale que fait la Banque du Canada des déséquilibres sur le marché du logement.
Nous menons une enquête à grande échelle pour mettre en lumière les opinions des gens en matière de finances publiques. Une expérience démontre que les communications des banques centrales peuvent modifier de façon persistante les opinions sur le financement monétaire. Elle donne aussi à penser que les opinions sur le financement monétaire influent sur le soutien en faveur de la discipline budgétaire.
Dans cette étude, nous apportons un nouvel éclairage sur la coordination de groupes et la dynamique des prix dans des environnements complexes. Nous exécutons en laboratoire un modèle à générations imbriquées et parvenons à la conclusion que la coordination de groupes se produit soit dans un état stationnaire, soit dans un cycle de deux périodes, et que cette dynamique est non monotone.
La série de modèles que la Banque du Canada utilise actuellement ne tient pas entièrement compte des effets de réseau sur l’intégration de l’hétérogénéité des ménages et des entreprises ainsi que de leurs comportements. Nous élaborons CANVAS, un modèle fondé sur les comportements d’agents au Canada, afin de contribuer à la prochaine génération de modèles de la Banque. CANVAS améliore les prévisions et accroît nos capacités d’analyse de scénarios basée sur des modèles.
Nous introduisons un équilibre basé sur l’apprentissage des comportements dans les modèles DSEG avec des agents dotés d’une rationalité limitée qui utilisent des règles d’anticipation autorégressives de premier ordre simples mais optimales. Le modèle DSEG de Smets-Wouters avec équilibre basé sur l’apprentissage est estimé et présente une bonne adéquation avec les anticipations tirées des enquêtes sur l’inflation. Pour ce qui est de l’application empirique à la politique monétaire, nous montrons que l’apprentissage nécessite un degré plus faible de lissage des taux d’intérêt.
Une enquête de consommation est conduite dans plusieurs pays pour déterminer pourquoi et dans quelle mesure les ménages ont diminué leur consommation dans cinq secteurs clés après la levée des restrictions liées à la COVID-19 en Europe, en juillet 2020. Au-delà du risque d’infection et des motifs d’épargne de précaution, les ménages déclarent également que certains biens et services qu’ils ont cessé de consommer ne leur manquent pas, ce qui peut être révélateur d’une évolution des préférences et de changements structurels dans l’économie post-pandémie.
En général, les activités économiques supposent la coordination d’un grand nombre d’agents. Chacun doit anticiper les décisions des autres avant de prendre les siennes.
Nous dégageons des scénarios sur la conduite de la politique monétaire pour une banque centrale dotée d’un régime de ciblage de l’inflation. La crédibilité de la banque est endogène et dépend de sa capacité d’atteindre ses cibles dans le passé. Nous utilisons un cadre nouveau keynésien aux anticipations hétérogènes dont la rationalité est limitée.